Amputé de quatre membres, il traverse la mer Manche à la nage
leo
le 20/06/2011 à 01:11 Citer ce message
GRIS-NEZ - Philippe Croizon a réussi son pari. Amputé des quatre membres, cet homme de 42 ans a traversé la Manche à la nage samedi. Parti peu avant 8h, il a touché les côtes françaises peu après 21h, après avoir parcouru 33 km.
«J'ai réussi, c'est un truc de fou! Je voulais y arriver!», a-t-il déclaré rayonnant de joie sur France Info, disant espérer être «un symbole du dépassement de soi».
Philippe Croizon a touché vers 21h15 les côtes françaises au pied d'une falaise, près du cap Gris-Nez, un endroit inaccessible depuis la terre, avant de repartir en bateau vers l'Angleterre pour des raisons administratives, selon son entourage.
Parti de Folkestone peu avant 8h (heure française) a ainsi réalisé son exploit avec environ dix heures d'avance. Il tablait au départ sur une durée d'environ 24 heures pour parcourir les quelque 33 kilomètres (en ligne droite) entre les côtes anglaises et françaises.
«Il a été au bout de son rêve, c'est un grand champion», a dit son père Gérard Croizon. «Par sa performance il a mis le monde du handicap en valeur en montrant qu'il pouvait réaliser des exploits comme les gens valides», a-t-il ajouté.
Dans la matinée, il a notamment croisé des dauphins, avec lesquels il a pu nager un moment.
Philippe Croizon avait été terrassé par plusieurs décharges de 20.000 volts en mars 1994 alors qu'il démontait une antenne de télévision, victime d'un arc électrique entre lui et une ligne à haute tension.
L'idée de cette traversée avait germé il y a 16 ans alors qu'il était sur son lit d'hôpital après l'accident, en voyant à la télévision un reportage sur une nageuse traversant la Manche.
Pour accomplir cet exploit, Philippe Croizon a fait concevoir des prothèses équipées de palmes fixées à ses moignons de jambes. Ses moignons de bras ne lui servent pas à avancer mais lui permettent de trouver l'équilibre et de ne pas souffrir du mal de mer.
En moyenne, il avance à un peu moins de trois kilomètres/heure contre une moyenne comprise entre quatre et cinq km/h pour les valides.
Il s'est entraîné pendant deux ans pour pouvoir accomplir sa performance hors-norme. A force de ténacité et d'entraînement, pouvant atteindre jusqu'à 30 heures par semaine, Philippe Croizon a réussi en août à réaliser un aller-retour à la nage en 12 heures entre Noirmoutier (Vendée) et Pornic (Loire-Atlantique).
Il partait pourtant d'un niveau de forme très bas. «Quand je l'ai rencontré la première fois en septembre 2008, il était incapable de faire deux longueurs, il n'avait pas du tout de condition physique», se souvient son coach, Valérie Carbonel, rémunérée par la ville de Châtellerault (Vienne).
«J'ai réussi, c'est un truc de fou! Je voulais y arriver!», a-t-il déclaré rayonnant de joie sur France Info, disant espérer être «un symbole du dépassement de soi».
Philippe Croizon a touché vers 21h15 les côtes françaises au pied d'une falaise, près du cap Gris-Nez, un endroit inaccessible depuis la terre, avant de repartir en bateau vers l'Angleterre pour des raisons administratives, selon son entourage.
Parti de Folkestone peu avant 8h (heure française) a ainsi réalisé son exploit avec environ dix heures d'avance. Il tablait au départ sur une durée d'environ 24 heures pour parcourir les quelque 33 kilomètres (en ligne droite) entre les côtes anglaises et françaises.
«Il a été au bout de son rêve, c'est un grand champion», a dit son père Gérard Croizon. «Par sa performance il a mis le monde du handicap en valeur en montrant qu'il pouvait réaliser des exploits comme les gens valides», a-t-il ajouté.
Dans la matinée, il a notamment croisé des dauphins, avec lesquels il a pu nager un moment.
Philippe Croizon avait été terrassé par plusieurs décharges de 20.000 volts en mars 1994 alors qu'il démontait une antenne de télévision, victime d'un arc électrique entre lui et une ligne à haute tension.
L'idée de cette traversée avait germé il y a 16 ans alors qu'il était sur son lit d'hôpital après l'accident, en voyant à la télévision un reportage sur une nageuse traversant la Manche.
Pour accomplir cet exploit, Philippe Croizon a fait concevoir des prothèses équipées de palmes fixées à ses moignons de jambes. Ses moignons de bras ne lui servent pas à avancer mais lui permettent de trouver l'équilibre et de ne pas souffrir du mal de mer.
En moyenne, il avance à un peu moins de trois kilomètres/heure contre une moyenne comprise entre quatre et cinq km/h pour les valides.
Il s'est entraîné pendant deux ans pour pouvoir accomplir sa performance hors-norme. A force de ténacité et d'entraînement, pouvant atteindre jusqu'à 30 heures par semaine, Philippe Croizon a réussi en août à réaliser un aller-retour à la nage en 12 heures entre Noirmoutier (Vendée) et Pornic (Loire-Atlantique).
Il partait pourtant d'un niveau de forme très bas. «Quand je l'ai rencontré la première fois en septembre 2008, il était incapable de faire deux longueurs, il n'avait pas du tout de condition physique», se souvient son coach, Valérie Carbonel, rémunérée par la ville de Châtellerault (Vienne).