Que pensez vous de l'affaire Michel Pinneteau
le 28/06/2011 à 01:21 Citer ce message
les corps sans tête de l’Esteron
18 mars 1999, dans la vallée de l’Esteron, un homme découvre des sacs poubelles contenant des restes humains. Trois corps, dont celui d’une femme, auxquels manquent les mains et les têtes. Le premier corps identifié par les gendarmes de Nice est celui de Jean-Pierre Calligaris. Connu pour des affaires de stupéfiants en région parisienne, le Corse s’était mis au vert depuis peu, vers Antibes. Puis les gendarmes apprennent que le Corse était devenu l’ami et le garde du corps de
Francis Ben Mokthar, truand réputé de la Côte-d’Azur, et de sa compagne italienne Teresa Conte. Les analyses démontrent qu’il s’agit bien des deux autres victimes. Le milieu murmure que Ben Mokthar aurait de deux à cinq millions d’euros, en liquide, qu’il cacherait dans une villa de Juan-les-Pins. Un mobile probable du triple meurtre.
Avec le colonel Jean-Marc Deletang, responsable de l’enquête, Christophe Hondelatte revient sur les premières pistes de l’enquête et sur ce tuyau qui aiguille les gendarmes vers Michel Pinneteau. Selon des proches des victimes, celles-ci devaient dîner chez Pinneteau, un fromager de la région, le 27 février. Depuis ce jour, les téléphones des victimes ont cessé de fonctionner… Les gendarmes qui s’intéressent à Pinneteau découvrent un honnête commerçant de plus de soixante ans. Mais qui a des goûts de luxe et, surtout, qui a fait de la prison pour une affaire de stups. A l’époque, son complice s’appelait Francis Ben Mokhtar… Arrêté en septembre 1999, Pinneteau est mis en examen pour les trois assassinats. Le fromager aurait empoisonné ses convives, puis dépecé les corps avant de les jeter, pour s’emparer du butin de Ben Mokhtar, dont on retrouve une partie sur le compte de Pinneteau. Le fromager nie mais sa version des faits semble farfelue et ne cesse d’évoluer. Le procès de Pinneteau s’ouvre en novembre 2002, devant les assises de Nice. Eric de Montgolfier, procureur de la République, raconte pour Faites entrer l’accusé le coup de théâtre de ce procès. Le procureur reçoit une lettre d’un ancien co-détenu de Pinneteau qui affirme détenir des informations de premier choix. Une fois la lettre transmise à la présidente de la cour, l’audience est suspendue. Et un supplément d’information demandé. L’enquête reprend début 2003. Le détenu déclare que Pinneteau l’a chargé de faire disparaître l’arme du triple assassinat et les gendarmes retrouvent en effet l’arme chez un ami de Pinneteau. Le procès reprend en septembre 2004. Le fromager est condamné à trente ans de prison et fait aussitôt appel. Le procès en appel se déroule en mai 2006 à Aix-en-Provence. L’affaire ne passionne plus, l’issue semble certaine. Mais Pinneteau, 1,6 m et soixante-six ans, paraît chétif et ses avocats n’ont aucun mal à convaincre que ce petit homme est physiquement incapable d’avoir découpé et transporté trois corps. Et puis, ils invoquent une mystérieuse mafia d’hommes cagoulés qui effraierait encore Pinneteau et expliquerait ses mensonges. A la surprise générale, le fromager est acquitté. Avec Christophe Hondelatte, Eric Dupond-Moretti, avocat de Michel Pinneteau et artisan de l’acquittement revient sur le verdict et la demande d’indemnisation pour son client. Pinneteau écope de cinq ans pour le vol de l’argent de Ben Mokhtar, mais le mystère des corps sans tête de l’Esteron reste entier
18 mars 1999, dans la vallée de l’Esteron, un homme découvre des sacs poubelles contenant des restes humains. Trois corps, dont celui d’une femme, auxquels manquent les mains et les têtes. Le premier corps identifié par les gendarmes de Nice est celui de Jean-Pierre Calligaris. Connu pour des affaires de stupéfiants en région parisienne, le Corse s’était mis au vert depuis peu, vers Antibes. Puis les gendarmes apprennent que le Corse était devenu l’ami et le garde du corps de
Francis Ben Mokthar, truand réputé de la Côte-d’Azur, et de sa compagne italienne Teresa Conte. Les analyses démontrent qu’il s’agit bien des deux autres victimes. Le milieu murmure que Ben Mokthar aurait de deux à cinq millions d’euros, en liquide, qu’il cacherait dans une villa de Juan-les-Pins. Un mobile probable du triple meurtre.
Avec le colonel Jean-Marc Deletang, responsable de l’enquête, Christophe Hondelatte revient sur les premières pistes de l’enquête et sur ce tuyau qui aiguille les gendarmes vers Michel Pinneteau. Selon des proches des victimes, celles-ci devaient dîner chez Pinneteau, un fromager de la région, le 27 février. Depuis ce jour, les téléphones des victimes ont cessé de fonctionner… Les gendarmes qui s’intéressent à Pinneteau découvrent un honnête commerçant de plus de soixante ans. Mais qui a des goûts de luxe et, surtout, qui a fait de la prison pour une affaire de stups. A l’époque, son complice s’appelait Francis Ben Mokhtar… Arrêté en septembre 1999, Pinneteau est mis en examen pour les trois assassinats. Le fromager aurait empoisonné ses convives, puis dépecé les corps avant de les jeter, pour s’emparer du butin de Ben Mokhtar, dont on retrouve une partie sur le compte de Pinneteau. Le fromager nie mais sa version des faits semble farfelue et ne cesse d’évoluer. Le procès de Pinneteau s’ouvre en novembre 2002, devant les assises de Nice. Eric de Montgolfier, procureur de la République, raconte pour Faites entrer l’accusé le coup de théâtre de ce procès. Le procureur reçoit une lettre d’un ancien co-détenu de Pinneteau qui affirme détenir des informations de premier choix. Une fois la lettre transmise à la présidente de la cour, l’audience est suspendue. Et un supplément d’information demandé. L’enquête reprend début 2003. Le détenu déclare que Pinneteau l’a chargé de faire disparaître l’arme du triple assassinat et les gendarmes retrouvent en effet l’arme chez un ami de Pinneteau. Le procès reprend en septembre 2004. Le fromager est condamné à trente ans de prison et fait aussitôt appel. Le procès en appel se déroule en mai 2006 à Aix-en-Provence. L’affaire ne passionne plus, l’issue semble certaine. Mais Pinneteau, 1,6 m et soixante-six ans, paraît chétif et ses avocats n’ont aucun mal à convaincre que ce petit homme est physiquement incapable d’avoir découpé et transporté trois corps. Et puis, ils invoquent une mystérieuse mafia d’hommes cagoulés qui effraierait encore Pinneteau et expliquerait ses mensonges. A la surprise générale, le fromager est acquitté. Avec Christophe Hondelatte, Eric Dupond-Moretti, avocat de Michel Pinneteau et artisan de l’acquittement revient sur le verdict et la demande d’indemnisation pour son client. Pinneteau écope de cinq ans pour le vol de l’argent de Ben Mokhtar, mais le mystère des corps sans tête de l’Esteron reste entier