Un promeneur découvre la plus grosse pépite d'or

stephanie
stephanie

le 06/06/2011 à 01:12 Citer ce message

En ce promenant avec son chien dans un chemin de terre, un retraité a découvert en Anjou la plus grosse pépite d'or jamais découverte en France métropolitaine depuis le XIXe siècle, a-t-on appris jeudi auprès d'une association d'études minéralogiques..

"Découvrir une pépite plus grosse qu'une tête d'épingle, c'est exceptionnel en France métropolitaine", s'enthousiasme Didier Chateau, chargé de le communication au sein de l'Arempa (Association de recherches et d'études minéralogiques et paléontologiques de l'Anjou).

D'un diamètre de 3 cm pour une épaisseur de 1,8 cm, la pépite pèse 57,5 grammes.

Le lieu de sa découverte est jalousement tenu secret, au cas où il recèlerait encore de tels trésors. "Où a-t-elle été trouvée? C'est la seule question qu'il ne fallait pas poser", répond en riant M. Chateau.

Tout juste consent-il à évoquer "le sud-est d'Angers, à plusieurs dizaines de km", en un site "assez proche des bords de Loire", "a priori un ancien lit de la Loire". L'or est une vieille histoire dans le Maine-et-Loire, où une mine a été exploitée pendant plusieurs siècles à Saint-Pierre-Montlimart avant d'être fermée il y a une cinquantaine d'années.

En dépit de sa proximité avec le fleuve, les analyses scientifiques ont démontré que la pépite "native" -c'est à dire naturelle et non pas résultat d'un travail humain- n'était pas "alluvionnaire" mais de type "filonienne" (provenant d'une pierre, voire d'un filon), précise Gilles Brochard, président de l'Arempa.

Chaque année, cette association organise une exposition de minerais, l'une des plus courues de France. C'est lors de l'exposition de novembre 2006 qu'elle a été approchée par le découvreur et que ses membres ont pu admirer la pépite pour la première fois.

"Quand le promeneur l'a ramassée, elle était couverte de terre et brillait sur une toute petite partie. Ce qui l'a intrigué, c'était la densité de cette pierre. Car, à part ça, elle n'avait rien qui puisse attirer un néophyte", assure M. Chateau.

"Quand il nous l'a présentée, il l'avait bien nettoyée, mais sans la détériorer. Elle avait l'aspect d'une vieille casserole en cuivre qui n'aurait pas été nettoyée depuis 50 ans", raconte le responsable de l'Arempa.

Aujourd'hui, la pépite est "belle, magnifique", commente-t-il, heureux de pouvoir la présenter, sans doute pour la seule fois, aux visiteurs qui se rendront samedi et dimanche à Angers à l'édition 2007 de l'exposition de l'Arempa.

Car "cette pièce de musée par excellence" ne restera vraisemblablement pas en France. A la suite des analyses scientifiques, effectuées à l'Institut des matériaux de Nantes, rattaché au CNRS, le découvreur, après moult hésitations, a décidé de la vendre.

Les trois personnes l'ayant récemment acquise ont à leur tour eu plusieurs propositions d'achat. Des musées français sont sur les rangs, mais "ils ne sont pas riches". La pépite "risque de partir à l'étranger", déplore Didier Chateau. Comme la précédente grosse pépite, d'un poids dix fois supérieur (553 gr), découverte en Ardèche en 1889 et partie depuis aux Etats-Unis.

Quant au découvreur, il ira faire un tour, incognito, à l'exposition de l'Arempa où sa pépite, dont il a demandé qu'elle ne soit pas fondue, trônera dans une vitrine sécurisée.

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