Que pensez vous de la statue de la Liberté (Statue of Liberty)
le 02/06/2011 à 03:18 Citer ce message
La Liberté éclairant le monde (Liberty Enlightening the World), plus connue sous le nom de statue de la Liberté (Statue of Liberty), est l'un des monuments les plus célèbres de la ville de New York. Elle est située sur l'île de Liberty Island au sud de Manhattan, à l'embouchure de l'Hudson et à proximité d'Ellis Island (États-Unis). Elle fut offerte par la France en 1886, pour célébrer le centenaire de la déclaration d'indépendance américaine et en signe d'amitié entre les deux nations. L'inauguration de la statue fut célébrée le 28 octobre 1886 en présence du président des États-Unis, Grover Cleveland. L'idée vient du juriste et professeur au Collège de France, Édouard de Laboulaye en 1865. Le projet est confié en 1871, au sculpteur français né à Colmar Frédéric Auguste Bartholdi. Le choix des cuivres devant être employés à la construction fut confié à l'architecte Eugène Viollet-le-Duc, qui eut l'idée d'employer la technique du repoussé. En 1879, à la mort d'Eugène Viollet-le-Duc, Frédéric Auguste Bartholdi fit appel à l'ingénieur Gustave Eiffel pour décider de la structure interne de la statue. Ce dernier imagine un pylône métallique qui supporte les plaques de cuivre martelées et fixées. La statue fait en outre partie des National Historic Landmarks depuis le 15 octobre 1924 et de la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1984[1].
La statue de la Liberté, en plus d'être un monument très important de la ville de New York, est devenue l'un des symboles des États-Unis et représente de manière plus générale la liberté et l'émancipation vis-à-vis de l'oppression. De son inauguration en 1886 au Jet Age[2], la statue a ainsi été la première vision des États-Unis pour des milliers d'immigrants, après une longue traversée de l'océan Atlantique. Au plan de l'architecture, la statue rappelle le Colosse de Rhodes qui était l'une des sept merveilles du monde antique. Elle constitue enfin l'élément principal du Statue of Liberty National Monument qui est géré par le National Park Service.
L'idée d'un présent en gage de l'amitié franco-américaine et pour le centenaire de l'indépendance du pays est due au politicien et historien Édouard de Laboulaye, auteur de Paris en Amérique et des Contes Bleus. Bartholdi aurait confié à ce dernier :
« Je lutterai pour la liberté, j'en appellerai aux peuples libres. Je tâcherai de glorifier la république là-bas, en attendant que je la retrouve un jour chez nous[3]. »
À cette époque, les États-Unis sortaient de la guerre de Sécession qui avait duré de 1861 à 1865, et le pays était en pleine période de reconstruction et à l'aube du Gilded Age, c'est-à-dire de la « période dorée ». Le sculpteur alsacien Frédéric Auguste Bartholdi fut ainsi engagé pour imaginer une statue qui devait être achevée en 1876, date du centenaire de la déclaration d'Indépendance.
En 1870, Bartholdi sculpta une première ébauche en terre cuite et en modèle réduit[4] aujourd'hui exposée au musée des Beaux-Arts de Lyon. La même année, la France entrait en guerre contre la Prusse et devait capituler. Le 10 mai 1871, elle cédait l'Alsace-Moselle à l'Empire allemand. L'opinion publique et le gouvernement français furent déçus de la sympathie des États-Unis pour les Allemands, dont le nombre était important sur le sol américain. Le projet commémoratif fut temporairement écarté en raison des troubles politiques que connaissait la Troisième République. En effet, la plupart des Français pensaient alors que cette république n'était qu'une solution temporaire qui laisserait place à la monarchie, ou à un régime semblable à celui de Napoléon Ier. L'idée d'offrir une représentation de la liberté à une république sœur située de l'autre côté de l'Atlantique joua alors un rôle important dans la lutte pour le maintien de la république[réf. nécessaire].
En juin 1871, Bartholdi partit pour les États-Unis où il repéra le site de Bedloe's Island, future Liberty Island, et tenta de gagner des partisans. Il rencontra le président américain Ulysses S. Grant le 18 juillet 1871 à New York[5].
L'assemblage de la structure[modifier]
L'armature de la statue selon des plans de 1885.D'un commun accord, il fut convenu que les États-Unis se chargeraient de la construction de la base de la statue, alors que les Français seraient responsables de la construction de la statue puis de son assemblage une fois les pièces arrivées sur le sol américain. Cependant, des problèmes financiers survinrent des deux côtés de l'Atlantique.
En France, la campagne de promotion pour la statue débuta à l'automne 1875[12]. C'est l'Union franco-américaine, fondée en 1874, qui se chargea d'organiser la collecte des fonds pour la construction de la statue. Tous les moyens de l'époque furent utilisés à cette fin : articles dans la presse, spectacles, banquets, taxations publiques, loterie, coupe-papier à l'effigie de la statue, etc. Plusieurs villes françaises[13], des conseils généraux, des chambres de commerce,par le Grand Orient de France mais aussi des milliers de particuliers firent des dons. Le nombre de 100 000 souscripteurs fut annoncé[14]. Dès la fin de l'année 1875, les fonds rassemblés se montaient déjà à 400 000 francs, mais le devis passa par la suite à un million de francs de l'époque[15]. Ce n'est qu'en 1880 que la totalité du financement fut assurée en France. Parallèlement, aux États-Unis, des spectacles de théâtre, des expositions d'art, des ventes aux enchères ainsi que des combats de boxe professionnels furent organisés pour recueillir de l'argent.
Pendant ce temps, en France, Bartholdi avait besoin d'un ingénieur pour se charger de la structure interne d'une telle statue en cuivre. C'est Gustave Eiffel qui fut engagé pour réaliser le pylône métallique massif qui soutient la statue, ainsi que le squelette secondaire interne qui permet à la « peau » en cuivre de la statue de tenir d'elle-même en position verticale. Les pièces de cuivre furent fabriquées dans les ateliers de la société « Gaget-Gauthier », en 1878. Les feuilles de cuivre furent données par Pierre-Eugène Secrétan. Les travaux de précision furent ensuite confiés par Eiffel à Maurice Koechlin, l'un de ses proches avec qui il travailla aussi sur la Tour Eiffel.
Bartholdi avait espéré que la statue serait terminée et assemblée pour le 4 juillet 1876, date précise du centenaire de l'indépendance, mais un départ différé puis quelques soucis durant la période de construction retardèrent les travaux : le plâtre de la main se brisa en mars 1876[16]. Cette dernière fut tout de même exposée en septembre 1876 à la Centennial Exposition (exposition du centenaire) de Philadelphie[17]. Les visiteurs pouvaient grimper sur une échelle qui menait au balcon situé autour de la torche, moyennant 50 cents. Des photographies, des affiches et des maquettes de la statue furent vendues pendant l'Exposition. L'argent récolté put être utilisé pour terminer les travaux. Deux années plus tard, en juin 1878, la tête de la statue fut révélée au public dans les jardins du Champ de Mars à l'occasion de l'exposition universelle de Paris de 1878 : les visiteurs pouvaient pénétrer dans la tête jusqu'au diadème au moyen d'un escalier de 43 mètres[18].
La statue de la Liberté, en plus d'être un monument très important de la ville de New York, est devenue l'un des symboles des États-Unis et représente de manière plus générale la liberté et l'émancipation vis-à-vis de l'oppression. De son inauguration en 1886 au Jet Age[2], la statue a ainsi été la première vision des États-Unis pour des milliers d'immigrants, après une longue traversée de l'océan Atlantique. Au plan de l'architecture, la statue rappelle le Colosse de Rhodes qui était l'une des sept merveilles du monde antique. Elle constitue enfin l'élément principal du Statue of Liberty National Monument qui est géré par le National Park Service.
L'idée d'un présent en gage de l'amitié franco-américaine et pour le centenaire de l'indépendance du pays est due au politicien et historien Édouard de Laboulaye, auteur de Paris en Amérique et des Contes Bleus. Bartholdi aurait confié à ce dernier :
« Je lutterai pour la liberté, j'en appellerai aux peuples libres. Je tâcherai de glorifier la république là-bas, en attendant que je la retrouve un jour chez nous[3]. »
À cette époque, les États-Unis sortaient de la guerre de Sécession qui avait duré de 1861 à 1865, et le pays était en pleine période de reconstruction et à l'aube du Gilded Age, c'est-à-dire de la « période dorée ». Le sculpteur alsacien Frédéric Auguste Bartholdi fut ainsi engagé pour imaginer une statue qui devait être achevée en 1876, date du centenaire de la déclaration d'Indépendance.
En 1870, Bartholdi sculpta une première ébauche en terre cuite et en modèle réduit[4] aujourd'hui exposée au musée des Beaux-Arts de Lyon. La même année, la France entrait en guerre contre la Prusse et devait capituler. Le 10 mai 1871, elle cédait l'Alsace-Moselle à l'Empire allemand. L'opinion publique et le gouvernement français furent déçus de la sympathie des États-Unis pour les Allemands, dont le nombre était important sur le sol américain. Le projet commémoratif fut temporairement écarté en raison des troubles politiques que connaissait la Troisième République. En effet, la plupart des Français pensaient alors que cette république n'était qu'une solution temporaire qui laisserait place à la monarchie, ou à un régime semblable à celui de Napoléon Ier. L'idée d'offrir une représentation de la liberté à une république sœur située de l'autre côté de l'Atlantique joua alors un rôle important dans la lutte pour le maintien de la république[réf. nécessaire].
En juin 1871, Bartholdi partit pour les États-Unis où il repéra le site de Bedloe's Island, future Liberty Island, et tenta de gagner des partisans. Il rencontra le président américain Ulysses S. Grant le 18 juillet 1871 à New York[5].
L'assemblage de la structure[modifier]
L'armature de la statue selon des plans de 1885.D'un commun accord, il fut convenu que les États-Unis se chargeraient de la construction de la base de la statue, alors que les Français seraient responsables de la construction de la statue puis de son assemblage une fois les pièces arrivées sur le sol américain. Cependant, des problèmes financiers survinrent des deux côtés de l'Atlantique.
En France, la campagne de promotion pour la statue débuta à l'automne 1875[12]. C'est l'Union franco-américaine, fondée en 1874, qui se chargea d'organiser la collecte des fonds pour la construction de la statue. Tous les moyens de l'époque furent utilisés à cette fin : articles dans la presse, spectacles, banquets, taxations publiques, loterie, coupe-papier à l'effigie de la statue, etc. Plusieurs villes françaises[13], des conseils généraux, des chambres de commerce,par le Grand Orient de France mais aussi des milliers de particuliers firent des dons. Le nombre de 100 000 souscripteurs fut annoncé[14]. Dès la fin de l'année 1875, les fonds rassemblés se montaient déjà à 400 000 francs, mais le devis passa par la suite à un million de francs de l'époque[15]. Ce n'est qu'en 1880 que la totalité du financement fut assurée en France. Parallèlement, aux États-Unis, des spectacles de théâtre, des expositions d'art, des ventes aux enchères ainsi que des combats de boxe professionnels furent organisés pour recueillir de l'argent.
Pendant ce temps, en France, Bartholdi avait besoin d'un ingénieur pour se charger de la structure interne d'une telle statue en cuivre. C'est Gustave Eiffel qui fut engagé pour réaliser le pylône métallique massif qui soutient la statue, ainsi que le squelette secondaire interne qui permet à la « peau » en cuivre de la statue de tenir d'elle-même en position verticale. Les pièces de cuivre furent fabriquées dans les ateliers de la société « Gaget-Gauthier », en 1878. Les feuilles de cuivre furent données par Pierre-Eugène Secrétan. Les travaux de précision furent ensuite confiés par Eiffel à Maurice Koechlin, l'un de ses proches avec qui il travailla aussi sur la Tour Eiffel.
Bartholdi avait espéré que la statue serait terminée et assemblée pour le 4 juillet 1876, date précise du centenaire de l'indépendance, mais un départ différé puis quelques soucis durant la période de construction retardèrent les travaux : le plâtre de la main se brisa en mars 1876[16]. Cette dernière fut tout de même exposée en septembre 1876 à la Centennial Exposition (exposition du centenaire) de Philadelphie[17]. Les visiteurs pouvaient grimper sur une échelle qui menait au balcon situé autour de la torche, moyennant 50 cents. Des photographies, des affiches et des maquettes de la statue furent vendues pendant l'Exposition. L'argent récolté put être utilisé pour terminer les travaux. Deux années plus tard, en juin 1878, la tête de la statue fut révélée au public dans les jardins du Champ de Mars à l'occasion de l'exposition universelle de Paris de 1878 : les visiteurs pouvaient pénétrer dans la tête jusqu'au diadème au moyen d'un escalier de 43 mètres[18].