Que pensez vous bernard laroche Affaire gregory
le 28/05/2011 à 09:27 Citer ce message
L'affaire Grégory est une affaire judiciaire française qui a pour point de départ le meurtre le 16 octobre 1984 de Grégory Villemin, âgé de quatre ans. Les médias français et étrangers ont très largement couvert et exploité cette affaire[1].
1984 : Corps de Grégory découvert dans la Vologne
La Vologne, rivière où a été découvert le corps de l'enfant.Le 16 octobre 1984 vers 21 h 15, le corps de Grégory Villemin, né le 24 août 1980, est découvert dans la Vologne. L'enfant mort est retrouvé mains et jambes liées, à Docelles, à sept kilomètres en aval de Lépanges-sur-Vologne, où il vivait avec ses parents, Christine et Jean-Marie Villemin.
Un mystérieux corbeau fait part du crime par un appel téléphonique donné à 17 h 32. Le lendemain, le 17 octobre, une lettre anonyme adressée à Jean-Marie Villemin revendique le crime : « J'espère que tu mourras de chagrin, le chef. Ce n'est pas ton argent qui pourra te redonner ton fils. Voilà ma vengeance, pauvre con. » La lettre a été postée à Lépanges-sur-Vologne, le jour du meurtre, avant la levée de 17 h 15 (d'après l'oblitération). Ce corbeau harcelait le couple Villemin depuis environ quatre ans et la mort de Grégory est une exécution des menaces proférées au cours de ces quatre années.
1984 : Bernard Laroche est accuséBernard Laroche, né le 23 mars 1955, cousin germain de Jean-Marie Villemin, est dénoncé par Murielle Bolle, sa belle-sœur âgée de 15 ans. Elle se rétracte, et il clame son innocence, mais il est inculpé du crime par le juge d'instruction d'Épinal, Jean-Michel Lambert, le 5 novembre 1984. Sa belle-sœur déclare en effet l'avoir vu partir avec Grégory, à l'endroit où celui-ci fut retrouvé, puis « revenir seul ». Les éléments à charge contre Bernard Laroche sont la première étude graphologique, qui le désignait comme le corbeau, ainsi qu'un foulage « B L » au bas de la lettre de revendication du meurtre par le corbeau. Néanmoins cette pièce maîtresse du dossier ayant été abîmée lors de la recherche d'empreintes, sans le témoignage de la jeune Murielle, le dossier reste bien maigre. Même si, pour la gendarmerie, la jalousie de Bernard Laroche pour son cousin pour sa réussite sociale et familiale forme un mobile valable.
Le 4 février 1985, le juge, contre l'avis du ministère public, libère Bernard Laroche, qui reprend son travail. Ce jour-là, devant les journalistes, Jean-Marie Villemin annonce son intention de le tuer à la sortie de son travail. Madame Laroche demande alors la protection de la gendarmerie qui la lui refuse. Le 29 mars, Bernard Laroche est abattu d'un coup de fusil par Jean-Marie Villemin comme celui-ci l'avait annoncé, car il lui imputait l'assassinat de son fils. Il repose au cimetière de Jussarupt. Madame Laroche a ensuite obtenu la condamnation de l'État pour ne pas avoir empêché la mort annoncée de son mari[2].
1985 : Christine Villemin est accuséeLa rumeur dans la région laisse entendre que le corbeau et meurtrier pourrait être la mère de Grégory, qui aurait été vue à la Poste le jour du drame par les témoignages concordants de trois collègues de travail. Le 5 juillet 1985, le juge Lambert inculpe Christine Villemin d'assassinat et la place sous mandat de dépôt. Les éléments à charge sont une nouvelle étude graphologique la désignant comme le corbeau, ainsi que des cordelettes identiques à celles ayant ficelé Grégory retrouvées dans la cave du domicile familial. Onze jours plus tard, la chambre d'accusation de Nancy, constatant l'absence totale de charges, la libère. Son cas divise radicalement les acteurs de l'affaire, entre ceux qui sont persuadés de son innocence et ceux qui la considèrent coupable. Marguerite Duras, dans un article publié par le quotidien Libération, qualifiera le crime, qu'elle lui attribue, de « sublime, forcément sublime ».
L'enquête sera l'occasion de tous les dérapages : violations du secret de l'instruction et de la vie privée ; partis-pris de la presse ; manque de précautions des enquêteurs dans la collecte des indices ; indécision des magistrats ; rivalité exacerbée entre la gendarmerie et le SRPJ ; inexpérience du juge d'instruction.[réf. nécessaire]
1987 : le dépaysement de l'affaireEn mars 1987, la Cour de cassation renvoie l'affaire devant la Cour d'appel de Dijon. Celle-ci ordonne un supplément d'information, successivement mené par le président Simon jusqu'en 1990, puis par son successeur le président Martin.
1993 : non-lieu pour Christine Villemin et procès de Jean-Marie VilleminChristine Villemin bénéficie finalement d'un non-lieu le 3 février 1993, non-lieu rendu pour « absence totale de charges », une première en droit pénal (il s'agissait par là de rappeler que le dossier d'instruction était vide de charges contre elle).
Jean-Marie Villemin est jugé pour l'assassinat de Bernard Laroche en novembre 1993 à Dijon, où l'affaire a été dépaysée. Après six semaines d'audience, il est condamné à cinq ans de prison dont un avec sursis. Deux semaines plus tard, ayant purgé l'essentiel de sa peine lors de la détention préventive, il est libéré.
Lors du procès, l'instruction initiale du juge Jean-Michel Lambert est vivement critiquée par l'avocat général Jacques Kohn, qui le qualifie dans son réquisitoire de « mémorable funambule de la pensée »[3]. Pour Paul Prompt, avocat de Marie-Ange Laroche, « c'est sur le juge d'instruction seul que la colère publique s'est abattue. Celle de l'avocat général, celle du président Ruyssen, celle des journalistes, celle de l'opinion. Pour une certaine hiérarchie judiciaire, comme pour le pouvoir politique de l'époque, focaliser l'attention sur le seul juge Lambert a permis d'atténuer l'échec de l'institution judiciaire dans cette affaire. »[4]
2000 : analyse ADNEn juin 2000, L'enquête est rouverte et l'espoir est relancé par l'analyse de l'ADN présent sur un demi-timbre qui aurait pu conserver la salive du « corbeau ». Mais les analyses ne donnent rien, les experts déclarant l'ADN inexploitable.
2002-2004 : l'État condamnéEn mai 2002, la cour d'appel de Versailles condamne l'État à verser 63 000 euros à Marie-Ange Laroche et Muriel Bolle en réparation d'une « inaptitude à remplir sa mission » et souligne un « manque total dans la maîtrise et dans la conduite de l'enquête et de l'instruction »[5]. Ces critiques s'étendent au supplément d'instruction mené à partir de 1987[6].
L'État français est à nouveau condamné le 28 juin 2004 à verser 35 000 euros d'indemnités pour « faute lourde » à chacun des époux Villemin[7].
Contre l'avis du parquet, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris rejette en 2007 la demande de réhabilitation de Jean-Marie Villemin, condamné en 1993 à cinq ans d'emprisonnement pour l'assassinat de son cousin Bernard Laroche, qu'il suspectait d'avoir tué son fils. Jean-Marie Villemin n'a jamais contesté être l'auteur du meurtre de son cousin mais la loi permet à tout condamné de déposer une requête en réhabilitation, ce qu'il avait fait en avril 2005.Il bénéficia automatiquement sa réhabilitation en décembre 2008. En réponse à la diffusion des téléfilms de “l’affaire Villemin“ fin octobre 2005 sur FR3, Murielle Bolle demande le 25 octobre 2005 la réouverture de l'enquête, demande rejetée le 9 janvier 2007.
2008 : Réouverture de l'instructionLe 9 juillet 2008, le procureur général de la cour d'appel de Dijon a annoncé qu'il requerrait la réouverture de l'instruction judiciaire concernant l'assassinat du garçonnet pour procéder à des tests sur l'ADN, auparavant jugé inexploitable, qui aurait pu être laissé par le « corbeau » sur un timbre[8]. Le 3 décembre 2008, la cour d'appel de Dijon a ordonné la réouverture de l'enquête[9].
Le jeudi 22 octobre 2009, Le Parisien[10] annonce que l'expertise, réalisée par le laboratoire lyonnais Biomnis (ex-Mérieux), a révélé la présence de deux traces ADN, qui sont celles d'un homme et d'une femme. Ces traces ne sont pas celles des parents de Grégory. Le dossier va être rouvert, et les protagonistes de l'affaire de nouveau entendus.
Le mardi 2 novembre 2009, invitée dans l'émission Les Grandes Gueules sur la radio RMC, Marie-Ange Laroche affirme qu'elle ne s'opposera pas à l'exhumation du corps de son mari Bernard Laroche à des fins d'analyse ADN si cela se révèle nécessaire.
2010Les analyses ADN faites sur la lettre du corbeau envoyée aux Villemin ne donnent rien. En effet, les traces identifiées ne correspondent à aucun des cent cinquante protagonistes de l'affaire.
Le laboratoire chargé de ces expertises concluait uniquement qu'aucun des profils établis dans le cadre de la présente mission ne ressortait des mélanges présents sur les cordelettes, sur les vêtements et sur les enveloppes en l'absence de corrélation évidente entre les profils de l'ensemble des personnes étudiées avec les mélanges présents sur les scellés, absence de corrélation imputée à une insuffisance de matériel biologique sur les scellés examinés, une perte de matériel biologique sur les vêtements et cordelettes ayant séjourné dans l'eau et la contamination des scellés, beaucoup manipulés par des tiers. En bref, ces scellés n'étaient pas exploitables.
La police scientifique décide d'analyser plus minutieusement les appels téléphoniques passés à la famille[11]. Les époux Villemin demandent cependant une nouvelle analyse ADN, demande sur laquelle la justice doit se prononcer initialement le 30 juin 2010 et qui est reportée au 29 septembre puis au 20 octobre 2010[12],[13].
Le 20 octobre 2010, Jean-Marie Beney, le procureur général de la cour d'appel de Dijon, a ordonné que la justice rouvre l'enquête pour « l'analyse du cheveu retrouvé sur le pantalon du petit Grégory » ainsi que « l'analyse des cordelettes » ayant servi à l'attacher[14].
1984 : Corps de Grégory découvert dans la Vologne
La Vologne, rivière où a été découvert le corps de l'enfant.Le 16 octobre 1984 vers 21 h 15, le corps de Grégory Villemin, né le 24 août 1980, est découvert dans la Vologne. L'enfant mort est retrouvé mains et jambes liées, à Docelles, à sept kilomètres en aval de Lépanges-sur-Vologne, où il vivait avec ses parents, Christine et Jean-Marie Villemin.
Un mystérieux corbeau fait part du crime par un appel téléphonique donné à 17 h 32. Le lendemain, le 17 octobre, une lettre anonyme adressée à Jean-Marie Villemin revendique le crime : « J'espère que tu mourras de chagrin, le chef. Ce n'est pas ton argent qui pourra te redonner ton fils. Voilà ma vengeance, pauvre con. » La lettre a été postée à Lépanges-sur-Vologne, le jour du meurtre, avant la levée de 17 h 15 (d'après l'oblitération). Ce corbeau harcelait le couple Villemin depuis environ quatre ans et la mort de Grégory est une exécution des menaces proférées au cours de ces quatre années.
1984 : Bernard Laroche est accuséBernard Laroche, né le 23 mars 1955, cousin germain de Jean-Marie Villemin, est dénoncé par Murielle Bolle, sa belle-sœur âgée de 15 ans. Elle se rétracte, et il clame son innocence, mais il est inculpé du crime par le juge d'instruction d'Épinal, Jean-Michel Lambert, le 5 novembre 1984. Sa belle-sœur déclare en effet l'avoir vu partir avec Grégory, à l'endroit où celui-ci fut retrouvé, puis « revenir seul ». Les éléments à charge contre Bernard Laroche sont la première étude graphologique, qui le désignait comme le corbeau, ainsi qu'un foulage « B L » au bas de la lettre de revendication du meurtre par le corbeau. Néanmoins cette pièce maîtresse du dossier ayant été abîmée lors de la recherche d'empreintes, sans le témoignage de la jeune Murielle, le dossier reste bien maigre. Même si, pour la gendarmerie, la jalousie de Bernard Laroche pour son cousin pour sa réussite sociale et familiale forme un mobile valable.
Le 4 février 1985, le juge, contre l'avis du ministère public, libère Bernard Laroche, qui reprend son travail. Ce jour-là, devant les journalistes, Jean-Marie Villemin annonce son intention de le tuer à la sortie de son travail. Madame Laroche demande alors la protection de la gendarmerie qui la lui refuse. Le 29 mars, Bernard Laroche est abattu d'un coup de fusil par Jean-Marie Villemin comme celui-ci l'avait annoncé, car il lui imputait l'assassinat de son fils. Il repose au cimetière de Jussarupt. Madame Laroche a ensuite obtenu la condamnation de l'État pour ne pas avoir empêché la mort annoncée de son mari[2].
1985 : Christine Villemin est accuséeLa rumeur dans la région laisse entendre que le corbeau et meurtrier pourrait être la mère de Grégory, qui aurait été vue à la Poste le jour du drame par les témoignages concordants de trois collègues de travail. Le 5 juillet 1985, le juge Lambert inculpe Christine Villemin d'assassinat et la place sous mandat de dépôt. Les éléments à charge sont une nouvelle étude graphologique la désignant comme le corbeau, ainsi que des cordelettes identiques à celles ayant ficelé Grégory retrouvées dans la cave du domicile familial. Onze jours plus tard, la chambre d'accusation de Nancy, constatant l'absence totale de charges, la libère. Son cas divise radicalement les acteurs de l'affaire, entre ceux qui sont persuadés de son innocence et ceux qui la considèrent coupable. Marguerite Duras, dans un article publié par le quotidien Libération, qualifiera le crime, qu'elle lui attribue, de « sublime, forcément sublime ».
L'enquête sera l'occasion de tous les dérapages : violations du secret de l'instruction et de la vie privée ; partis-pris de la presse ; manque de précautions des enquêteurs dans la collecte des indices ; indécision des magistrats ; rivalité exacerbée entre la gendarmerie et le SRPJ ; inexpérience du juge d'instruction.[réf. nécessaire]
1987 : le dépaysement de l'affaireEn mars 1987, la Cour de cassation renvoie l'affaire devant la Cour d'appel de Dijon. Celle-ci ordonne un supplément d'information, successivement mené par le président Simon jusqu'en 1990, puis par son successeur le président Martin.
1993 : non-lieu pour Christine Villemin et procès de Jean-Marie VilleminChristine Villemin bénéficie finalement d'un non-lieu le 3 février 1993, non-lieu rendu pour « absence totale de charges », une première en droit pénal (il s'agissait par là de rappeler que le dossier d'instruction était vide de charges contre elle).
Jean-Marie Villemin est jugé pour l'assassinat de Bernard Laroche en novembre 1993 à Dijon, où l'affaire a été dépaysée. Après six semaines d'audience, il est condamné à cinq ans de prison dont un avec sursis. Deux semaines plus tard, ayant purgé l'essentiel de sa peine lors de la détention préventive, il est libéré.
Lors du procès, l'instruction initiale du juge Jean-Michel Lambert est vivement critiquée par l'avocat général Jacques Kohn, qui le qualifie dans son réquisitoire de « mémorable funambule de la pensée »[3]. Pour Paul Prompt, avocat de Marie-Ange Laroche, « c'est sur le juge d'instruction seul que la colère publique s'est abattue. Celle de l'avocat général, celle du président Ruyssen, celle des journalistes, celle de l'opinion. Pour une certaine hiérarchie judiciaire, comme pour le pouvoir politique de l'époque, focaliser l'attention sur le seul juge Lambert a permis d'atténuer l'échec de l'institution judiciaire dans cette affaire. »[4]
2000 : analyse ADNEn juin 2000, L'enquête est rouverte et l'espoir est relancé par l'analyse de l'ADN présent sur un demi-timbre qui aurait pu conserver la salive du « corbeau ». Mais les analyses ne donnent rien, les experts déclarant l'ADN inexploitable.
2002-2004 : l'État condamnéEn mai 2002, la cour d'appel de Versailles condamne l'État à verser 63 000 euros à Marie-Ange Laroche et Muriel Bolle en réparation d'une « inaptitude à remplir sa mission » et souligne un « manque total dans la maîtrise et dans la conduite de l'enquête et de l'instruction »[5]. Ces critiques s'étendent au supplément d'instruction mené à partir de 1987[6].
L'État français est à nouveau condamné le 28 juin 2004 à verser 35 000 euros d'indemnités pour « faute lourde » à chacun des époux Villemin[7].
Contre l'avis du parquet, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris rejette en 2007 la demande de réhabilitation de Jean-Marie Villemin, condamné en 1993 à cinq ans d'emprisonnement pour l'assassinat de son cousin Bernard Laroche, qu'il suspectait d'avoir tué son fils. Jean-Marie Villemin n'a jamais contesté être l'auteur du meurtre de son cousin mais la loi permet à tout condamné de déposer une requête en réhabilitation, ce qu'il avait fait en avril 2005.Il bénéficia automatiquement sa réhabilitation en décembre 2008. En réponse à la diffusion des téléfilms de “l’affaire Villemin“ fin octobre 2005 sur FR3, Murielle Bolle demande le 25 octobre 2005 la réouverture de l'enquête, demande rejetée le 9 janvier 2007.
2008 : Réouverture de l'instructionLe 9 juillet 2008, le procureur général de la cour d'appel de Dijon a annoncé qu'il requerrait la réouverture de l'instruction judiciaire concernant l'assassinat du garçonnet pour procéder à des tests sur l'ADN, auparavant jugé inexploitable, qui aurait pu être laissé par le « corbeau » sur un timbre[8]. Le 3 décembre 2008, la cour d'appel de Dijon a ordonné la réouverture de l'enquête[9].
Le jeudi 22 octobre 2009, Le Parisien[10] annonce que l'expertise, réalisée par le laboratoire lyonnais Biomnis (ex-Mérieux), a révélé la présence de deux traces ADN, qui sont celles d'un homme et d'une femme. Ces traces ne sont pas celles des parents de Grégory. Le dossier va être rouvert, et les protagonistes de l'affaire de nouveau entendus.
Le mardi 2 novembre 2009, invitée dans l'émission Les Grandes Gueules sur la radio RMC, Marie-Ange Laroche affirme qu'elle ne s'opposera pas à l'exhumation du corps de son mari Bernard Laroche à des fins d'analyse ADN si cela se révèle nécessaire.
2010Les analyses ADN faites sur la lettre du corbeau envoyée aux Villemin ne donnent rien. En effet, les traces identifiées ne correspondent à aucun des cent cinquante protagonistes de l'affaire.
Le laboratoire chargé de ces expertises concluait uniquement qu'aucun des profils établis dans le cadre de la présente mission ne ressortait des mélanges présents sur les cordelettes, sur les vêtements et sur les enveloppes en l'absence de corrélation évidente entre les profils de l'ensemble des personnes étudiées avec les mélanges présents sur les scellés, absence de corrélation imputée à une insuffisance de matériel biologique sur les scellés examinés, une perte de matériel biologique sur les vêtements et cordelettes ayant séjourné dans l'eau et la contamination des scellés, beaucoup manipulés par des tiers. En bref, ces scellés n'étaient pas exploitables.
La police scientifique décide d'analyser plus minutieusement les appels téléphoniques passés à la famille[11]. Les époux Villemin demandent cependant une nouvelle analyse ADN, demande sur laquelle la justice doit se prononcer initialement le 30 juin 2010 et qui est reportée au 29 septembre puis au 20 octobre 2010[12],[13].
Le 20 octobre 2010, Jean-Marie Beney, le procureur général de la cour d'appel de Dijon, a ordonné que la justice rouvre l'enquête pour « l'analyse du cheveu retrouvé sur le pantalon du petit Grégory » ainsi que « l'analyse des cordelettes » ayant servi à l'attacher[14].