Gérard Depardieu

Gérard Depardieu

Gérard Depardieu, né le 27 décembre 1948 à Châteauroux (Indre), est un acteur français. Il est également producteur de cinéma et homme d'affaires, et occasionnellement réalisateur.
Biographie Gérard Depardieu naît le 27 décembre 1948 à Châteauroux dans l'Indre. Fils de René Depardieu qu'il surnomme « Le Dédé », un tôlier-formeur, compagnon du devoir, et sapeur-pompier bénévole, et de Alice Marillier dite « La Lilette », mère au foyer, il grandit dans une famille prolétaire ouvrière au milieu de cinq frères et sœurs. Il passe plus de temps dans la rue qu'à l'école, qu'il quitte à l'âge de 13 ans. Au cours de son adolescence matériellement difficile, il se « débrouille » et commet quelques vols et trafics en tous genres, entre autres avec les G.I. de la base militaire américaine de sa ville natale. On le surnomme alors « Pétarou ». Son certificat d'études primaires en poche, il entre comme apprenti dans l'imprimerie du groupe de presse Centre France[1]. Pour la saison 1965-1966, il signe une licence junior dans le club de football de la Berrichonne de Châteauroux, ce qui est contradictoire avec un départ de cette ville en 1964 [2], après divers petits métiers, dont celui de plagiste à La Garoupe sur le Cap d'Antibes[1] alors qu'il n'a que 16 ans. Sur les conseils du fils d'un médecin berrichon, Michel Pilorgé[1], il monte avec lui à Paris où ils suivent ensemble les cours de comédie de Jean-Laurent Cochet - en même temps que Claude Jade et Alain Doutey - qui le prend sous son aile et où il rencontre Élisabeth Guignot, qu'il épouse le 11 avril 1970 à Bourg-La Reine. C'est Elisabeth qui va lui présenter Agnès Varda et son mari Jacques Demy[3]. Son manque de culture lui fait dévorer avec passion et avidité tous les grands textes classiques tout en suivant la thérapie du docteur Tomatis pour corriger son élocution difficile et sa mémoire déficiente[4]. En 1970, Michel Audiard lui procure un petit rôle dans Le Cri du cormoran le soir au-dessus des jonques. C'est en 1974 qu'il est pleinement révélé : son rôle de « gentil » voyou en cavale dans Les Valseuses de Bertrand Blier, aux côtés de Patrick Dewaere et de Miou-Miou, est un succès doublé d'un scandale de mœurs en raison des dialogues crus et de la sexualité débridée des personnages. En 1975, il se libère du rôle étriqué de petit loubard grâce au succès de Sept Morts sur ordonnance de Jacques Rouffio. Vient ensuite sa période des grands réalisateurs italiens : Bernardo Bertolucci (1900) ou encore Marco Ferreri. Depardieu impressionne par son aisance à changer d'univers, à l'image des si différents Le Camion (1977) de Marguerite Duras et Inspecteur la Bavure (1980) de Claude Zidi Tout en restant fidèle à Bertrand Blier (Tenue de soirée, Trop belle pour toi), Depardieu élargit son répertoire auprès d'autres grands noms du cinéma d'auteur français, en refusant de s'enfermer dans un genre : Maurice Pialat le fait tourner dans quatre films, dont les très remarqués Police et Sous le soleil de Satan qui lui vaudra un Prix d'interprétation à la Mostra de Venise en 1985 ; Alain Resnais lui confie le rôle de l'un des « cobayes » dans Mon oncle d'Amérique. François Truffaut lui propose à la même époque des rôles d'amoureux passionné : La Femme d'à côté précédé du Dernier Métro qui est un succès commercial et qui lui offre le César du meilleur acteur en 1981. Francis Veber l'illustre parallèlement dans des comédies de type buddy movie à la française en formant un tandem gagnant avec Pierre Richard : La Chèvre en 1981, Les Compères en 1983 et les Fugitifs en 1986. En 1981, il s'est également essayé à la synchronisation, avec le doublage de John Travolta dans Blow out, réalisé par Brian DePalma. On le retrouve également dans des films en costumes, où il incarne plusieurs personnages historiques ou issus de la littérature française : Le Retour de Martin Guerre de Daniel Vigne (1982), qui lui donna sans doute un certain goût pour ce type de rôle ; Jean de Florette pour Claude Berri (1986) ; le rôle de Rodin dans Camille Claudel (1988) de Bruno Nuytten ; Cyrano de Bergerac (1990) de Jean-Paul Rappeneau où son interprétation tonitruante et pleine d'allant du célèbre personnage de la pièce d'Edmond Rostand lui vaut un nouveau César, une palme cannoise et une nomination à l'Oscar du meilleur acteur, ainsi qu'une critique et un public conquis ; 1492 : Christophe Colomb de Ridley Scott (1992) ; Porthos dans L'Homme au masque de fer (1998), D'Artagnan dans Blanche (2002), Mazarin dans La Femme mousquetaire (2002) ; Le rôle de Marin Marais aux côtés de son fils Guillaume Depardieu dans Tous les matins du monde d'Alain Corneau en 1991. Dans les années 1990, après notamment le succès de Cyrano de Bergerac, sa notoriété s'étend et le cinéma américain lui propose des premiers rôles comme dans Green Card de Peter Weir avec Andie MacDowell (1990). Pourtant sa carrière américaine sera pratiquement stoppée net avec la parution d'une interview dans le magazine américain Time en février 1991 où il aurait raconté avoir assisté à Châteauroux à un viol alors qu'il était âgé de neuf ans : une tempête médiatique inouïe s'est alors déchaînée contre Depardieu aux États-Unis car le journaliste du Time avait traduit « assisté » par « participé » (ce qui, à neuf ans, était tout à fait ridicule)[5]. Ce scandale lui ôte toutes les chances d'obtenir en 1992 l'Oscar du meilleur acteur pour son rôle dans Cyrano, distinction pour laquelle il était pressenti. En 1993, il tourne sous la direction de Jean-Luc Godard dans Hélas pour moi. Il multiplie également les succès publics dans des comédies avec des rôles inattendus : Astérix et Obélix contre César de Claude Zidi, Le Placard de Francis Veber, Tais-toi !. N'ayant plus rien à prouver, il participe à de grands téléfilms (citons pour mémoire son excellente interprétation dans Le Comte de Monte-Cristo ou son rôle de Jean Valjean dans Les Misérables. En 2004, son rôle de flic fatigué est très remarqué par la critique dans 36 Quai des Orfèvres. Pilier du cinéma français, on fait appel à lui pour des rôles auprès d'Isabelle Adjani (Bon voyage en 2003) et de Catherine Deneuve (Les Temps qui changent en 2004). Il est le sujet d'une controverse quand on annonce qu'il joue au théâtre avec une oreillette, ce qui serait dû à ses accidents de moto. Lors de la cérémonie des NRJ Ciné Awards 2005, il crée une certaine polémique en déclarant : « Ça fait du bien, parce que c'est vous qui décidez, vous le public. Ça change des Césars et des autres merdes ! »[6] Avec plus de 150 films tournés, il est sans doute l'un des plus importants acteurs français, tant pour les thèmes traités que pour l'éventail de ses rôles Une partie des revenus de l'acteur proviennent de la publicité. Dans les années 1990, il toucha 7 millions de francs pour la pub Barilla[7]. Il fit une autre publicité pour Senoble[8]. Depardieu éprouve une admiration pour Saint Augustin, dont il a récité les textes dans des églises[9]. Il a rencontré Jean-Paul II lors du jubilé des artistes en 2000, moment où l'évêque de Hippone fut évoqué. Le cardinal Poupard lui a suggéré de faire un film sur cet homme. Le 23 novembre 2005, il donne une lecture publique des Confessions de Saint Augustin à la Basilique Notre-Dame de Montréal ainsi qu'une lecture publique à la Cathédrale Notre-Dame de Paris le 11 février 2003[10]. Son grand appétit concerne également sa passion des affaires, il possède des vignobles en Anjou, à Panteleria, en Italie, au Maroc et 150 hectares à Tlemcen en Algérie avec le milliardaire algérien Rafik Khalifa, son ami. Il a également investi en achetant de grands restaurants (Paris, Canada et Roumanie). Il est aussi producteur via la société de production DD Productions[11],[12]. En 1998, il a un accident de moto sur la route le menant au tournage de Asterix et Obélix contre César, de Claude Zidi[13]. En 2000, ce boulimique de travail et de vie paie sa suractivité. Sans doute en raison de ses excès alimentaires, tabagiques et alcooliques, il subit un quintuple pontage coronarien, qui est un succès[14]. Cependant, il reprend très vite la direction des studios et des plaisirs de la vie. Après son pontage et un grave accident de moto dont il ressort miraculeusement indemne avec quelques fractures toutefois, il publie deux biographies, Vivant en 2004 pour dire tout son appétit de vivre son sursis et L'Insoumis en 2006. Calmann-Lévy devait publier une biographie non autorisée de l'acteur (Itinéraire d'un ogre). L'apprenant, Depardieu fait pression sur l'éditeur, via son ami Arnaud Lagardère qui possède le groupe Hachette, pour que le livre ne sorte pas. Finalement le livre Gérard Depardieu, itinéraire d'un ogre de Patrick Rigoulet est publié aux éditions Le Rocher en août 2007. L'auteur est attaqué en diffamation par Gérard Depardieu, et condamné pour un passage en janvier 2011[15]. Selon le classement annuel établi par Le Figaro en 2003, la rémunération de Gérard Depardieu pour 2002 est de 2,04 millions d'euros (hors TV et théâtre). Depardieu est l'acteur français le mieux payé en 2005 avec 3,2 millions d'euros de gains estimés, soit environ 800 000 euros pour chacun de ses films sortis en 2005. En 2004, dans ce même classement, il était troisième avec des gains quasiment équivalents (3,35 millions). En 2008, il est encore l'acteur le mieux payé du cinéma français avec 3,54 millions d'euros. En 2010, Gerard Depardieu (avec Carole Bouquet) est le parrain du Festival de Nîmes, « Un réalisateur dans la ville »[16]. Opinions politiques[modifier]Gérard Depardieu a également fait des interventions sur le terrain politique. D'abord proche de la gauche, il écrit dans Le Matin de Paris, une tribune intitulée « Mitterrand ou jamais », pour inciter un François Mitterrand malade et hésitant, à se représenter à la présidentielle de 1988. Le chanteur Renaud fera de même avec une tribune intitulée « Tonton laisse pas béton »[17]. En 2002, après l'échec de Robert Hue à la présidentielle, Depardieu donne une grosse somme d'argent au Parti communiste français, alors en faillite, et dit soutenir ce parti[18]. Cinq ans plus tard, il apporte publiquement son soutien à Nicolas Sarkozy lors de l'élection présidentielle, déclarant dans un entretien accordé à Paris Match qu'il « est le seul homme politique capable, qui fait le boulot et travaille vraiment »[19], ajoutant que tous les autres sont « ridicules ». « Aujourd'hui, ce que veulent les jeunes, c'est bosser » estime-t-il. En 2010, il déclare son admiration pour Georges Frêche et se rend à ses obsèques[18]. Vie privée Le 11 avril 1970, Gérard Depardieu épouse Élisabeth Guignot, avec qui il aura deux enfants : Guillaume en 1971 et Julie en 1973. Séparés en 1992, ils divorcent officiellement, après quatorze années de procédure, le 10 octobre 2006. Le 28 janvier 1992, il a une fille, Roxane Depardieu, avec la mannequin Karine Silla. De 1996 à 2005, il entretient une relation intime avec Carole Bouquet. Dans cette même période, il rencontre en février 2001 Hélène Bizot, comédienne franco-cambodgienne avec qui il entretient une relation durant cinq ans. De cette union naît, le 14 juillet 2006, Jean (prénommé ainsi en hommage à son ami Jean Carmet), enfant désiré et pourtant arrivé par surprise. Gérard Depardieu reconnaît cet enfant au début de l'année 2008. Depuis 2005, il vit avec Clémentine Igou, ancienne étudiante en littérature d'Harvard, romancière franco-américaine de 28 ans et responsable du marketing d'un domaine viticole en Toscane. Le lundi 13 octobre 2008, il perd son fils aîné, Guillaume, âgé de 37 ans.

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