News Crise de la dette : pitié pour les contribuables européens !
- Par Le Guide De La Critique
- Le 21/07/2011
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- Dans Consommateur
Manque d'ambition pour l'Europe et trop de charges pesant sur les peuples : alors que s'ouvre ce jeudi à Bruxelles le sommet qui devra déterminer les conditions de la poursuite de l'aide à la Grèce, les éditorialistes se montrent particulièrement critiques.
Quelles solutions pourraient se dégager du sommet des dirigeants de la zone euro ce jeudi ? Avant même le dîner Sarkozy-Merkel, qui a permis de dégager un accord in extremis entre France et Allemagne, sans garantir pour autant une solution pérenne, la plupart des éditorialistes regrettaient le manque "d'ambition politique" et espéraient des "solutions exceptionnelles" de la part des dirigeants européens pour sortir de la crisAllemagnee, et certains s'inquiétaient du sort des contribuables de l'UE.
Dans Les Echos, Nicolas Barré estime que "L'Europe a la capacité de surmonter cette crise financière, mais tant qu'elle n'aura pas refondé son ambition politique, elle restera au bord du gouffre." Eric Izraelewicz qui signe - ce qui est inhabituel - l'éditorial du Monde estime que "l'Allemagne aurait tort de croire qu'elle serait plus forte sans l'Europe." "Mme Merkel et M. Sarkozy sont à un moment de leur vie politique où l'Histoire les appelle - et les appelle au-delà de leurs intérêts nationaux immédiats. Ils doivent y répondre : à crise exceptionnelle, solutions exceptionnelles", ajoute-t-il.
Une Europe qui "joue au pompier en retard"
"Si Christine Lagarde est montée en première ligne c'est en raison du pessimisme des experts sur la volonté politique de l'Union et le constat préoccupant d'un repli sur soi qui menace à terme l'existence même de l'Europe", note Hervé Chabaud de l'Union.
Avant le dîner franco-allemand, Dominique Greiner de La Croix en était certain: "dans l'urgence, il est fortement probable que les négociations déboucheront sur un accord". "Mais sera-t-il suffisant pour endiguer la contagion de la crise de l'endettement ?" s'inquiète-t-il.
Bertrand Meinnel dans Le Courrier Picard assure que "le poids économique d'une Europe unie, même endettée, est encore le meilleur atout face aux marchés. Surtout si elle dégage enfin un projet d'action et de prévention pour l'avenir et ne se contente pas encore de jouer au pompier en retard, ce qui finit par revenir toujours plus cher aux contribuables." Dans Libération, François Sergent qui s'interroge sur une "solution à ce fiasco ?" répond en réclamant "plus d'Europe, plus de fédéralisme, plus de politiques économiques, fiscales, sociales communes." Mais il regrette que "ce projet, immense vu l'état des opinions et le courage des dirigeants européens, n'est qu'incantatoire. Il ne peut être mené sans l'adhésion des citoyens d'Europe."
"Il ne suffira pas d'étrangler un peu plus les peuples d'Europe. Aux dirigeants, et notamment à Angela Merkel, critiquée à juste titre, de se montrer enfin visionnaires", écrit Xavier Panon dans La Montagne. Plus radical, Gaël de Santis dans L'Humanité affirme que "l'UE doit redonner à tous, aux citoyens comme aux pays, leur dignité et leur place. Faute de quoi on parlera d'un énième sommet de crise."
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