Plus de 350.000 Somaliens menacés par la famine

Plus de 350.000 Somaliens menacés par la famine

L'ONU a confirmé mercredi que 350.000 personnes souffrent de famine dans deux zones au sud du pays, contrôlées par des insurgés islamistes. En cause : la sécheresse qui frappe la Corne de l'Afrique.
Etant donné sa sévérité et son étendue géographique, il s'agit de la crise alimentaire la plus grave en Afrique depuis la famine en Somalie des années 1991 et 1992." L'Ocha, le bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU, confirme ce mercredi ce que craignaient les humanitaires depuis plusieurs semaines. La sécheresse dans la Corne de l'Afrique a conduit à l'installation de la famine dans deux régions du sud de la Somalie : au sud de Bakool et à Lower Shabelle. Selon l'ONU, cette crise alimentaire affecte près de 350.000 personnes dans ces deux provinces. L'organisation parle de famine lorsqu'au moins 20% des foyers sont en proie à une pénurie alimentaire, quand le taux de malnutrition aigüe dépasse 30 % et quand le taux de mortalité dépasse les deux personnes sur 10.000 par jour. Ces seuils ont donc été atteints, après plusieurs semaines de sécheresse en Somalie, ainsi qu'en Ethiopie, à Djibouti, en Ouganda et au Kenya. 12 millions de personnes auraient besoin d'une aide d'urgence selon l'ONU. Les shebab font volte face En Somalie, cette situation de crise est aggravée par l'état d'insurrection quasi-permanent dans le pays. "En raison du conflit en cours, il est extrêmement difficile pour les agences de travailler et d'accéder aux communautés du sud du pays", déplore l'Ocha. Car ces régions sont contrôlées par des islamistes radicaux, les shebab. En 2009, ces insurgés avaient chassé les humanitaires. Mais face à l'ampleur de la crise, ils ont promis au début du mois de leur rouvrir la porte, "qu'ils soient ou non musulmans, si leur intention est seulement d'aider ceux qui souffrent." Ce mercredi, un des shebab a salué cette déclaration de famine de l'ONU. L'Organisation de la coopération islamique (OCI) a lancé mercredi un appel à une trêve humanitaire en Somalie pour permettre l'arrivée et la distribution de l'aide aux victimes de la sécheresse. Dans un communiqué, le secrétaire général de l'OCI, Ekemeleddin Ihsanoglu, a appelé "toutes les parties en conflit à décréter un cessez-le-feu immédiat et à autoriser l'arrivée des organisations humanitaires". Des milliers de Somaliens fuient leur pays pour l'Ethiopie et le Kenya voisin, où les camps de réfugiés déjà surpeuplés ont du mal à faire face à cet afflux. Pour l'ONU, il y a donc urgence à agir pour éviter une propagation de la famine à toute la zone sud de la Somalie "dans les deux mois à venir, en raison des mauvaises récoltes et de l'apparition de maladies infectieuses." "Eviter une tragédie humaine" La FAO, l'organisation de l'ONU pour l'Alimentation et l'Agriculture, a réclamé mercredi 120 millions de dollars supplémentaires pour venir en aide aux pays de la Corne de l'Afrique touchés par la sécheresse et la famine. "Nous devons éviter une tragédie humaine aux vastes proportions", a averti le directeur général de la FAO, Jacques Diouf, rappelant la nécessité de soutenir la région aussi "avec des interventions immédiates et à moyen terme qui aideront les paysans et leurs familles à protéger leurs biens et à continuer à produire de la nourriture". M. Diouf se rendra du 22 au 24 juillet à Nairobi, au Kenya, en compagnie du ministre français de l'Agriculture, Bruno Le Maire, avant la réunion d'urgence de la FAO, le lundi 25 juillet à Rome.

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Commentaires (1)

thalia
  • 1. thalia | 21/07/2011
Avec tout ces cons de riches ou tout ceux qui gagne au loto des sommes catastrophique l'etat devrais leur ponctionner quelques petits billets pour nourire ces pauvres enfants qui meurt de faim.

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