L'Agence spatiale européenne en quête de vie autour de la planet Jupiter
- Par Le Guide De La Critique
- Le 04/05/2012
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- Dans Arts et sciences
L'ESA compte envoyer une sonde pour explorer Jupiter et ses lunes glacées. Objectif : découvrir des traces de vie. Europe, qui pourrait abriter de grandes étendues d'eau, semble une candidate prometteuse... comme le prévoyait Arthur C. Clarke dans "2010 : Odyssée 2".
Arthur C. Clarke avait-il raison en imaginant des créatures vivantes primitives sur Europe, l'une des lunes de Jupiter ? Réponse, peut-être, à partir de... 2030. C'est cette année-là, si tout va bien, que la sonde Juice devrait arriver dans le voisinage de la planète géante. Et se lancer à la recherche d'hypothétiques traces de vie sur ses lunes glacées.
Le début de l'aventure Juice (acronyme de "Jupiter Icy Moons Explorer") est programmé pour 2022 par l'Agence spatiale européenne (ESA). Mais il faudra pas moins de huit ans à la sonde Juice pour être à pied d'oeuvre. Elle se livrera alors, durant au moins trois années, à des observations détaillées du système jovien, qui constitue, selon l'ESA, une sorte de "système solaire miniature".
Un océan sous les glaces d'Europe ?
Juice étudiera notamment l'atmosphère de la planète gazeuse géante, la plus grosse du système solaire, ainsi que ses différentes lunes dites "galiléennes". Io et ses volcans, Europe et ses glaces, Ganymède et Callisto, constituées de glace et de roches : toutes sont susceptibles d'abriter des océans internes, et donc une certaine forme de vie. Juice ne se posera pas physiquement sur ces lunes de Jupiter, mais utilisera des radars pour sonder sous leur surface.
"Nous étudierons les conditions qui pourraient rendre ces satellites habitables", a expliqué Fabio Favata, directeur de la planification des programmes scientifiques de l'ESA. "Ces lunes ont une croûte épaisse de glace en dessous de laquelle se trouve probablement un océan. S'il existe une quelconque forme de vie, bactérienne ou autre, ça sera dans ces océans", a-t-il ajouté. L'an dernier, des astronomes ont ainsi estimé que la lune Europe pourrait cacher une étendue d'eau d'une surface équivalente aux Grands Lacs d'Amérique du Nord.
Selon Fabio Favata, la conception de la sonde, son lancement et son exploitation ont un coût estimé à quelque 830 millions d'euros pour l'ESA. A cela, il faudrait ajouter 200 à 250 millions d'euros versés par les 19 Etats membres de l'Agence et des partenaires internationaux pour doter l'engin d'instruments de mesure scientifiques. Le Comité du programme scientifique de l'ESA doit donner son feu vert définitif à la mission en 2014.
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