une juge met en cause Sarkozy dans l'Affaire Bettencourt
- Par Le Guide De La Critique
- Le 31/08/2011
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- Dans Actualités et événements
Dans le livre "Sarko m'a tuer", écrit par deux journalistes du Monde, la juge Prévost-Desprez, aujourd'hui dessaisie de l'affaire Bettencourt, parle d'un témoin qui aurait vu Nicolas Sarkozy recevoir des espèces chez l'héritière de l'empire L'Oréal. Vigoureux démenti à l'Elysée
Des allégations scandaleuses, infondées et mensongères" : telle est la réponse, en forme de démenti cinglant, apportée par l'Elysée aux propos de la juge Isabelle Prévost-Desprez, rapportés dans un livre à paraître jeudi sur l'affaire Bettencourt. Cet ouvrage au titre accusateur (Sarko m'a tuer) a été écrit par deux journalistes du Monde qui ont pu rencontrer la présidente de la 15e chambre du tribunal correctionnel de Nanterre, qui fut un temps saisie d'une citation directe de Françoise Bettencourt-Meyers qui accusait le photographe et écrivain François-Marie Banier d'avoir commis un abus de faiblesse sur sa mère. A cette occasion, la magistrate avait ouvert un supplément d'information lui permettant entre autres de réaliser des auditions de témoin. Cependant, ce volet de l'affaire ainsi que l'ensemble des enquêtes préliminaires menées par le procureur de Nanterre Philippe Courroye avaient été dépaysées à Bordeaux à l'automne 2010
Mercredi matin, le quotidien Libération publie des extraits de l'ouvrage. Interrogée par les auteurs du livre, Isabelle Prévost-Desprez dit avoir été frappée par la peur des témoins lors de ses investigations. Priée de dire de quoi ces témoins avaient peur, la magistrate répond : "Peur de parler sur procès-verbal à propos de Nicolas Sarkozy". Puis elle ajoute : "L'un d'eux m'a dit qu'il avait vu des remises d'espèces à Nicolas Sarkozy." Isabelle Prévost-Desprez précise qu'il s'agit de l'infirmière de la milliardaire, laquelle ne se serait toutefois pas exprimée sur procès-verbal, précise Libération. La comptable de Liliane Bettencourt, Claire Thiboult, avait déjà évoqué des remises d'espèces mais d'une façon vague.
Pour Libération, les accusations d'Isabelle Prévost-Desprez semblent répondre à "l'extrême défiance" que le chef de l'Etat a alimenté à l'égard de l'institution judiciaire. Dans le livre, la magistrate, réputée pugnace, s'exprime également sur les raisons qui, selon elle, ont contribué à lui retirer ce dossier : "Il fallait me dessaisir par tous les moyens. Il était impératif de me débarquer". De fait, Isabelle Prévost-Desprez a été dessaisie à l'automne 2010 au profit du tribunal correctionnel de Bordeaux, qui a hérité de l'ensemble du dossier.
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