News : Barack Obama veut faire payer les riches
- Par Le Guide De La Critique
- Le 30/06/2011
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Le président américain insiste sur sa volonté de mettre un terme aux avantages fiscaux des Américains les plus aisés. Il promet des concessions pour convaincre les républicains.
Il doit négocier avec ses ennemis politiques mais il y croit. Le président Barack Obama a insisté mercredi lors d'une conférence de presse sur sa volonté de mettre un terme aux avantages fiscaux des Américains les plus aisés, une mesure qui doit s'inscrire dans un accord de réduction du déficit budgétaire que républicains et démocrates, pense-t-il, finiront par conclure. Démocrate, le président américain a précisé qu'il poursuivrait les discussions avec les chefs de file des deux partis au Congrès pour qu'un tel accord soit conclu. Cela permettrait en outre de relever le plafond légal d'endettement
Ces pourparlers, parrainés depuis le 5 mai par le vice-président Joe Biden, ont enregistré un grave revers jeudi dernier quand le chef de la majorité républicaine à la Chambre, Eric Cantor, en a claqué la porte. Il a justifié ce départ par le refus de la Maison Blanche de renoncer à des augmentations d'impôts pour les plus riches. Les républicains, qui contrôlent la Chambre des représentants et disposent d'une minorité de blocage au Sénat, refusent d'envisager un tel vote sans coupes drastiques, afin de réduire le déficit budgétaire abyssal et la dette publique sans précédent de l'Etat fédéral. Obama concède que des coupes sont nécessaires mais refuse de s'en prendre aux grands programmes sociaux et souhaite que les Etats-Unis continuent à investir dans des secteurs cruciaux à ses yeux, comme l'enseignement, la recherche et les infrastructures. Il a en revanche assuré qu'il se battrait pour des économies massives, y compris dans l'armée.
Reagan à la rescousse
Le secrétaire au Trésor de Barack Obama, Timothy Geithner, a de son côté évoqué mercredi l'ancien président Ronald Reagan pour tenter de convaincre des parlementaires républicains de relever le plafond légal imposé à la dette de l'Etat fédéral. Dans une lettre à ces responsables, il a cité l'ancien président, figure tutélaire du parti républicain, quand il demandait lui aussi un relèvement de ce plafond en 1983. "Notre pays bénéficie aujourd'hui du crédit le plus respecté du monde. L'intégralité des conséquences d'un défaut de paiement, ou même la perspective sérieuse d'un défaut, de la part des Etats-Unis sont impossibles à prédire et effrayantes à envisager", écrivait alors le président américain.
L'Etat fédéral américain a atteint à la mi-mai le plafond d'endettement autorisé, à 14.294 milliards de dollars. Le Trésor a mis en oeuvre des mesures techniques pour ne pas le dépasser, mais affirme que tous les expédients seront épuisés dans les premiers jours d'août. Les républicains refusent de voter le relèvement de ce plafond s'il ne s'accompagne pas de réductions dans les dépenses publiques, en particulier la protection sociale, ce que les démocrates jugent inacceptables.
Le monde s'inquiète
Les instances internationales observent avec inquiétude ces négociations, au moment où la crise de la dette grecque ébranle déjà la confiance et alors que l'économie américaine peine à remonter la pente de la récession de 2007-2009.
Dans un rapport, le Fonds monétaire international (FMI) a exhorté mercredi Washington à conserver sa "crédibilité budgétaire" face au risque que représenterait pour le système financier mondial un abaissement de sa note de dette par les agences de notation. L'agence de notation Moody's a prévenu le Congrès qu'elle envisagerait d'abaisser la note de solvabilité des Etats-Unis si les élus et le gouvernement ne parvenaient pas rapidement à un accord.
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