les gamins tueurs de liverpool ( Jon Venables et Robert Thompson )
- Par Le Guide De La Critique
- Le 16/08/2011
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- Dans Actualités et événements
C'est un fait divers épouvantable, hors-normes, dont vous vous souvenez probablement. En 1993, deux gamins anglais font la une des tabloids : ils s'appellent Jon Venables et Robert Thompson, ils ont 10 ans, habitent Liverpool.
Ils vont croiser la route du petit James, un enfant de deux ans, et vont dépasser les limites de ce que l'horreur permet d'imaginer. L'histoire prend place le 12 février 1993, alors que les deux criminels en herbe sèchent les cours. Ils trainent dans un centre commercial, volent des bonbons, et observent les jeunes enfants, à la recherche de leur proie. C'est alors que James va croiser leur route : sa maman fait un achat, l'attention se relache, et son fils de 2 ans sort du magasin où elle se trouve. Il est pris en charge par Venables et Thomson qui gagnent sa confiance : 38 témoins occulaires et une caméra de surveillance vont croiser leur route. Jon Venables et Robert Thompson marchent quatre kilomètres sans être inquiètés, jusqu'à atteindre un canal près d'une gare abandonnée.
Là, les deux garçons s'adonnent à un déchainement de violence hors-norme : ils jettent de la peinture dans les yeux de l'enfant, lui donnent des coups de pieds, le frappent avec des briques de 10 kg, des barres de fer, lui introduisent des objets volumineux en divers orifices... Les coups sont si nombreux, si violents, que les experts ne parviendront jamais à déterminer ce qui a causé la mort de l'enfant. Les deux tueurs laisseront la victime telle quelle sur les rails d'une voie ferrée dans l'objectif qu'un train camoufle leurs méfaits : l'Angleterre découvre horrifiée le corps du petit James Bulger deux jours plus tard, sectionné en deux après le passage d'un train. Comment expliquer un déchainement de violence aussi épouvantable? Les tabloïds se confondent en explications, accablent les nombreux témoins occulaires de l'enlèvement, tandis que des centaines de bouquets de fleurs recouvrent la voie ferrée où a été découvert le cadavre. Rapidement, les policiers remontent jusqu'aux deux tueurs qui, en plus de manquer de discrétion, ont laissé des preuves accablantes derrière eux (traces de peinture sur leurs chaussures, etc). L'Angleterre découvre que deux des pires tueurs qu'elle ait engendré n'ont pas encore l'âge d'embrasser des filles. Une vindicte populaire comme le Royaume-Uni n'en avait jamais vu se déclenche spontanément : les témoins entendus par les autorités sont menacés, les parents des meurtriers conduits loin de Liverpool pour fuir les risques de vengeance. Les deux gamins sont jugés à la fin de l'année 1993 comme des adultes (ils ont alors 11 ans) et écopent de peines de prison assurant leur maintien en détention jusqu'à leur majorité. Le jour de leur jugement, Thompson et Venables deviennent les plus jeunes assassins de l'histoire du 20ème siècle au Royaume-Uni. Après la mort, la pédophilie Venables et Thompson sont finalement libérés après avoir purgé une peine de 8 ans de prison. L'été 2001, ils sont relachés sous le système du "permis de vie" ("life licence") qui permet de renvoyer en prison sans procès les personnes considérées comme des risques pour la société. Les deux jeunes adultes ont également une nouvelle identité et vivent dans un lieu tenu secret afin de pouvoir se reconstruire dans la société anglaise sans porter le poids de leur crime.
La liberté se paie d'ailleurs par de nombreuses interdictions : les deux garçons n'ont pas de le droit de communiquer entre eux, avec la famille de leur victime, ne peuvent plus retourner dans la région du meurtre, et sont soumis à un couvre-feu. Fait exceptionnel outre-Manche : les médias sont sous le coup d'une injonction qui leur interdit de communiquer le moindre détail sur la nouvelle vie des deux assassins. Malgré cet arsenal de mesures, rien ne semble pouvoir rendre bon l'infernal Jon Venables : la semaine dernière, le Ministère de la Justice anglais a annoncé son retour en prison pour une infraction "non spécifiée" : il s'agirait d'allégations "très graves qu'il ne serait pas dans l'intérêt public de connaitre", rapporte News of the world. Malgré cette opposition, c'en est trop pour la presse anglaise qui, malgré les avertissements répétés des autorités, a révélé une partie de l'horreur : The Sun et News Of The World ont annoncé hier que Jon Venables était actuellement emprisonné pour des faits de pédophilie. Le quotidien The Sun, qui a lancé une pétition pour pouvoir faire toute la lumière sur l'affaire, explique qu'il lui est financièrement impossible de rélèver plus d'informations et que les parents du petit James Bulger n'ont pas non plus été informés des faits. [Dans The Sun aujourd'hui : "Nous ne pouvons toujours pas détailler les accusations complètes à l'encontre de Venables..."] Le tabloid se contente actuellement d'expliquer que des images pédo-pornographiques "d'une extrème gravité" ont été retrouvées sur l'ordinateur de Venables : sur une échelle de 5, les images sont classées en catégorie 4 ("actes sexuels graves ou violents à l'encontre d'un enfant"). La détention de telles images est passible de 5 ans d'emprisonnement en Angleterre, mais des experts pensent que la gravité du cas présent pourrait envoyer Venables derrière les barreaux pour le reste de ses jours. Aucun journal ne précise ce matin le degré d'implication potentiel du tueur dans le tournage de ces images pédophiles : Venables, qui s'est laissé poussé la barbe, aurait fait parler de lui à plusieurs reprises depuis sa libération pour des faits de violence et de toxicomanie. Les autorités anglaises ne devraient pas tenir longtemps le secret qui entoure cette nouvelle incarcération étant donné la pression populaire qui grandit d'heure en heure autour du cas Jon Venables, un garçon que beaucoup d'Anglais auraient préféré ne jamais savoir à nouveau en liberté..
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