Le tueur de Rivesaltes ( Joachim Toro )
- Par Le Guide De La Critique
- Le 06/09/2011
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- Dans Actualités et événements
Joachim Toro, le vieil homme qui a tué trois personnes jeudi à Rivesaltes, aurait cédé à une fureur aveugle parce que son ex-amie, âgée de 30 ans, venait de rompre une relation qui aurait commencé par des abus sexuels quand elle avait seulement dix ans.
Les abus auraient commencé alors qu'elle était sa voisine. La relation entre les deux se serait poursuivie à travers les années en changeant de nature; désormais, le retraité "monnayait les faveurs" de la jeune femme, sa cadette de presque cinquante ans, a dit le procureur de Perpignan, Jean-Pierre Dreno, vendredi à la presse.
"Les premières relations remontaient alors qu'elle était âgée de 10 ans... Au départ, les rémunérations, c'étaient des friandises et elle ne réalisait pas en raison de son jeune âge ce qui se passait réellement", a-t-il dit.
Malgré les rétributions, la jeune femme n'était pas une prostituée, a-t-il précisé.
Jeudi après-midi, elle est allée annoncer à Joachim Toro qu'elle rompait. Elle avait noué une autre relation amoureuse et comptait porter plainte pour les abus sexuels.
Malgré la présence d'une amie dont elle s'est fait accompagner par crainte de la réaction de Joachim Toro, "ça s'est mal passé", a expliqué le procureur.
Joachim Toro s'est saisi de son fusil et a tiré en direction des deux femmes qui s'enfuyaient en voiture. L'ex-amie de l'ancien plombier a été légèrement blessée à un coude par un tir.
M. Toro a ensuite exprimé sa rage en tirant sans discernement sur ceux qui passaient près de son atelier.
Il a tué un autre retraité, Michel Raspaud, qui se promenait sur le quai qui longe l'Agly, la rivière qui longe cette bourgade de 8.000 habitants à quelques kilomètres au nord de Perpignan.
Puis il a ouvert le feu sur deux employés municipaux, Jean-Luc Joffre, 42 ans, et Jean-Philippe Abribat, 36 ans, qui faisaient leur travail d'entretien de ce lieu de promenade.
"On ne fait absolument aucun lien entre cette histoire sordide de relation avec cette jeune voisine et les trois meurtres", a dit le procureur.
Le septuagénaire a fini par retourner l'arme contre lui pour tenter de se suicider. Il était dans un état très critique vendredi.
La jeune femme, elle, a été hospitalisée dans un état de choc psychologique.
Selon le procureur, l'ex-amie du meurtrier se disait harcelée au téléphone par M. Toro.
L'auteur du triple meurtre était pourtant connu et apprécié à Rivesaltes, où il a vécu toute sa vie et où on le voyait se déplacer en sifflant au guidon de son vélo.
Des connaissances le disent "sympathique" et "discret". Mais des dames ont confié au maire André Bascou que c'était "un coureur de jupons".
M. Toro vivait seul dans la petite maison familiale d'une rue étroite du centre de Rivesaltes.
Son frère était mort en décembre à Sarcelles (Val-d'Oise) et cela l'avait fortement affecté, selon Claude Carle, une voisine qui avait eu une discussion il y a quelques semaines avec ce "vieux garçon".
"Il en voulait à la terre entière car son frère était mort d'une crise cardiaque et que les secours avaient mis une heure et demie à se rendre sur place à cause de la neige", raconte Mme Carle.
Les corps des trois victimes ont été transportés vers Montpellier pour y être autopsiés vendredi matin
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