Le crash de la Caravelle Ajaccio-Nice
- Par Le Guide De La Critique
- Le 11/05/2011
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- Dans Actualités et événements
Le 11 septembre 1968, 95 personnes sont mortes dans le crash de la Caravelle Ajaccio-Nice. Une bavure militaire est alors évoquée. 43 ans après les faits, un témoin direct, affecté à l'époque à la préfecture maritime de Toulon, témoigne devant la caméra de TF1
un ex-secrétaire militaire a accrédité la thèse défendue par les familles des victimes du crash de 1968, qui avait fait 95 morts Un témoignage « inédit, crucial et conforté par plusieurs éléments ». 20 h 20, hier. Le « mystère » de la caravelle Ajaccio-Nice sinvite au JT de TF1. Nouveau rebondissement dans ce feuilleton dramatique qui dure depuis le 11 septembre 1968, jour où 95 passagers périrent dans un crash ? Cest ce quaffirme lenquête réalisée par la chaîne. Avec un « témoin direct » sexprimant pour la première fois : Michel Laty. Lequel évoque « une terrible bavure militaire ». Cet ex-secrétaire militaire accrédite la thèse selon laquelle un missile, égaré par larmée lors dexercices militaires, serait à lorigine du drame. Et non un feu dorigine inconnue, comme la retenu la version officielle. À lépoque, explique le journaliste Tristan Waleckx, Michel Laty était en poste à la préfecture maritime de Toulon. Il soutient avoir « dactylographié une enquête de larmée, non consultable car secret-défense ». « Une erreur de cible » Que disait le rapport ? « Que la caravelle a été abattue par un missile parti de la terre, en Méditerranée, selon Michel Laty. Ça a été une erreur didentification de la cible. On a abattu un avion civil au lieu dabattre la cible programmée pour ça ! » Tiré de lIle du Levant, dans le Var, le missile aurait changé de direction, attiré par la chaleur des réacteurs. Cest lui qui aurait provoqué lincendie en percutant lun des réacteurs. « Un missile désarmé, précise le témoin. Car sil avait été armé, la caravelle aurait explosé en vol » Voilà donc la vérité de Michel Laty. Quarante-trois ans après le drame. « Gravement malade, explique Laurence Ferrari, il affirme ne pas vouloir emporter son secret dans sa tombe. » Mais pourquoi avoir attendu si longtemps ? « Javais peur, souffle lintéressé. Javais la certitude de me mettre en danger si je venais à en parler » Lenquête précise que Michel Laty a un « passé judiciaire chargé », sans en dire davantage. Et précise que son dossier militaire est « élogieux ». Le ministère de la Défense, pour sa part, na pas répondu aux sollicitations de TF1. À la différence de Mathieu Paoli, président de lassociation des familles des victimes du crash. Lenquête relancée ? Joint hier soir, cet homme orphelin depuis laccident salue « une excellente nouvelle. Ce témoin était jusquici tenu par le secret-défense. Aujourdhui, il veut libérer sa conscience et fournit des éléments probants, compte tenu de sa position dalors ». De quoi relancer lenquête, voire la machine judiciaire ? Le procureur de Nice, Éric de Montgolfier, a jusquici martelé quil y avait prescription. De leur côté, les familles ont fait citer larmée en correctionnelle pour « homicide involontaire », il y a huit jours encore. Une procédure renvoyée au 12 décembre. Prochaine étape : Ajaccio, où est attendu jeudi Michel Mercier. Des élus corses envisageraient dinterpeller le garde des Sceaux sur le sujet. Début mars, le président du conseil exécutif de Corse, Paul Giacobbi, avait écrit à Nicolas Sarkozy pour lui demander de rouvrir lenquête.
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