La grèce en faillite veut sortir de la zone euro que se passerait-il
- Par Le Guide De La Critique
- Le 13/09/2011
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- Dans Actualités et événements
La zone euro avance en territoire largement inconnu avec la crise de la dette qui la fait vaciller 12 ans après sa création. Une faillite de la Grèce voir une sortie de l'Union monétaire ne sont plus exclues, des scénarios du pire aux conséquences imprévisibles. Décryptage.
La Grèce peut-elle faire faillite Actuellement, la Grèce ne dépend pratiquement plus des marchés pour ses emprunts car les taux demandés y sont trop élevés. Elle vit sous perfusion de l'Europe et du FMI, ce qui la met à l'abri d'une éventuelle faillite, ou "défaut" par rapport à ses obligations de remboursement. Toutefois, si ces bailleurs de fonds publics venaient à perdre patience et à suspendre leur aide en estimant que le pays ne fait pas les efforts exigés en contrepartie, ou ne parviendra pas à rembourser l'intégralité de sa dette publique de quelque 350 milliards d'euros, Athènes ne serait alors plus en mesure de faire face. Le pays serait alors considéré en défaut de paiement sur une partie de sa dette. Cette option n'est plus exclue. La Grèce doit impérativement obtenir fin septembre ou début octobre le versement de la prochaine tranche de 8 milliards d'euros de prêts promise par ses bailleurs de fonds. Sinon elle fera défaut en octobre. Peut-on organiser la faillite de la Grèce ? La piste du défaut "ordonné" gagne en vigueur, en Allemagne notamment. Il s'agirait d'encadrer la faillite de la Grèce et non pas de la subir, ce qui passerait par des échanges négociés avec les créanciers privés (banques et fonds d'investissements). De facto, cette option est déjà d'actualité : le 21 juillet la zone euro a décidé de faire contribuer le secteur privé créancier au deuxième plan de sauvetage du pays. Il devra dans ce cadre accepter de perdre une partie de sa mise de départ, ce qui pourrait entraîner un défaut d'Athènes sur une période très brève. Mais une solution pus brutale n'est plus exclue. La Grèce peut-elle sortir de la zone euro ? "Aucune sortie, ni expulsion de la zone euro n'est possible d'après le traité de Lisbonne", martèle la Commission européenne (lire notre article > Et si la Grèce quittait l'euro? Le "non" de Bruxelles). Si rien n'est prévu sur le papier, qui pourrait dans les faits empêcher un pays asphyxié par les dettes et rejeté par ses voisins de se retirer ? Ce bouleversement nécessiterait sans doute une approbation des autres Etats ayant adopté l'euro et peut-être un changement de traité. Quelles conséquences pour Athènes ? La Grèce réintroduirait son ancienne monnaie nationale, la drachme, avec à la clé une très forte dévaluation par rapport à la monnaie commune. Un bon point pour les exportations du pays, mais les autres conséquences seraient désastreuses. Car la dette contractée par l'Etat, les entreprises et les ménages grecs l'a été en euros. Ils devraient donc rembourser dans une monnaie dévalorisée, ce qui augmenterait d'autant la charge. Au final : chute du pouvoir d'achat, récession, taux prohibitifs sur le marché de la dette. En outre l'inflation s'envolerait puisque le prix des produits importés serait renchéri. Quels effets pour les banques et les pays voisins ? L'incapacité du pays à rembourser sa dette signifierait des pertes gigantesques pour les banques grecques principalement, qui en détiennent une grande partie. Elles devraient sans doute être nationalisées pour être sauvées. Cela aurait aussi des répercussions sur les banques et compagnies d'assurance des autres pays européens détenteurs de "papier" grec. Elles devraient être recapitalisées. Le taux de change de l'euro chuterait. Quels impacts pour le projet européen ? Dans le sillage de la Grèce, d'autres pays budgétairement fragiles pourraient suivre le même chemin, provoquant ainsi son éclatement. Ce pourrait être le début du "détricotage" du projet.
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