l'affaire Casey Anthony qui a réellement passionné l'Amérique
- Par Le Guide De La Critique
- Le 08/07/2011
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- Dans Actualités et événements
Le procès de cette jeune femme de 25 ans, accusée d'avoir tué sa fille de deux ans, a passionné l'Amérique pendant un mois, loin devant l'affaire DSK. Son acquittement laisse le pays abasourdi.
A la lecture du verdict mardi, la greffière s'est interrompue une seconde, le souffle court. Les jurés de la cour de Floride venaient de reconnaître Casey Anthony non coupable du meurtre de sa fille de deux ans, Caylee. Les procureurs ont paru abasourdis, notamment Jeff Ashton, qui a hoché la tête en signe d'incrédulité. De l'autre côté de la salle, le père de Casey Anthony et sa femme sont sortis sans parler à leur fille.
Décès inexpliqué, mensonges, attitudes sordides : tous les éléments étaient réunis dans cette affaire digne des meilleurs films hollywoodiens pour que les Américains s'en passionnent. Hautement médiatisé, le procès a éclipsé dans l'opinion américaine une autre affaire judiciaire, elle aussi pourtant très suivie : l'affaire DSK.
Le corps dissimulé après un accident ?
En décembre 2008, le squelette de Caylee Anthony est retrouvé dans un bois. Casey Anthony avait quitté le domicile de ses parents le 16 juin 2008 avec l'enfant. Durant un mois, elle empêche ses parents de la voir leur petite-fille, prétextant qu'elle n'a pas le temps de leur rendre visite ou que Caylee est chez sa nounou. Mais en allant récupérer la voiture de leur fille à la fourrière, le 15 juillet 2008, ils sentent comme une odeur de corps en décomposition dans le coffre. Ils décident alors de prévenir la police. Le cadavre est alors retrouvé.
Selon la version de la défense, la petite fille s'est noyée accidentellement dans la piscine. Paniquée, la mère aurait dissimulé le corps de Caylee avec l'aide de son propre père. L'avocat de Casey Thomson, Jose Baez a admis que sa cliente avait raconté des mensonges élaborés, inventé des amis imaginaires et même un père imaginaire pour Caylee. Mais il a affirmé que cela ne signifiait pas que la jeune mère ait tué sa fille. Il a tenté de convaincre le jury que sa cliente avait paniqué quand sa fille est tombée dans la piscine et que son père, un ancien policier, avait décidé de maquiller sa mort en meurtre en mettant du ruban adhésif sur la bouche de l'enfant et en abandonnant son corps dans le bois. Ce que celui-ci a toujours nié.
Elle se fait tatouer "belle vie"
La procureure Linda Drane Burdick a conclu sa plaidoirie en montrant côte à côte deux photos aux jurés. L'une montrait Casey Anthony en train de sourire et de faire la fête dans une boîte de nuit, le mois ayant suivi la disparition de sa fille. L'autre montrait le tatouage qu'elle s'est fait faire un jour avant que sa famille et les autorités ne soient informées de la disparition de l'enfant. Avec l'inscription... "belle vie". L'accusation a conclu que l'enfant avait été asphyxiée avec du ruban adhésif. Et pour la majorité des Américains, l'affaire est claire : la jeune mère s'est débarrassée de sa fille pour pouvoir mener une vie de débauche. Casey Anthony encourait la peine de mort. Jeudi, elle a écopé de 4 ans de prison pour avoir menti à la police, après avoir déjà passé trois ans en prison en attendant son procès.
"Le procès de l'ère des réseaux sociaux"
Toutes les chaînes américaines d'information en continu ont consacré de nombreuses heures de direct au procès. L'appétit du public pour l'affaire s'est particulièrement manifesté sur les réseaux sociaux, twitter et facebook, Time allant jusqu'à qualifier le procès de celui "de l'ère des réseaux sociaux". Des dizaines de milliers de personnes sont devenues "fans" des nombreuses pages consacrées à la petite Caylee sur Facebook. La majorité des messages reflétait l'opinion, largement répandue, selon laquelle Casey Anthony est coupable.
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