Jeu du foulard
- Par Le Guide De La Critique
- Le 26/01/2012
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- Dans Actualités et événements
TEMOIGNAGE - Une enquête publiée ce jeudi révèle qu'un enfant sur 10 a déjà joué à un "jeu dangereux", des "jeux" dont beaucoup ignorent les risques. La mère d'un enfant de 11 ans mort comme cela, témoigne en insistant sur l'importance de la prévention.
Ce sont des jeux qui n'en sont pas, des jeux à l'issue parfois funeste. Chaque année en France, une dizaine d'enfants perdent la vie en se livrant à des jeux dangereux*. Le plus connu s'appelle le "jeu du foulard" et consiste à se priver d'oxygène pour se procurer des sensations fortes. Pour l'Association de parents d'enfants accidentés par strangulation (APEAS), il faut absolument faire de la prévention dans les écoles primaires sur ces pratiques ô combien dangereuses. Elle publie ce jeudi en partenariat avec l'IPSOS une enquête aux résultats édifiants (Lire notre encadré). Voici le témoignage recueilli par TF1 News de Nathalie, une maman qui a perdu ainsi l'an dernier son fils unique
"Dorian est mort il y a un an, jour pour jour. Ce 26 janvier 2011, on l'a retrouvé dans sa chambre, pendu à sa mezzanine par sa ceinture de peignoir. Le médecin m'a expliqué que c'est allé très vite pour lui. Il a perdu connaissance, pour ne jamais se réveiller. Il avait 11 ans. A l'époque, la presse a parlé de 'suicide'. Je sais que ce n'est pas ça. La télévision était allumée sur les Simpson, ses devoirs étaient ouverts sur son bureau, son goûter à côté. Il était là, au milieu de ses jouets. Et puis, je me suis souvenue des 'symptômes' qu'il avait eus deux-trois semaines avant sa mort.
Dorian se plaignait de maux de tête, de vertiges, lui qui n'était malade qu'une fois par an. Il devait souvent s'allonger. Il me disait 'je ne me sens pas bien'. Le généraliste chez qui je l'ai emmené m'a dit qu'il n'avait rien. Je me suis souvenue aussi que sa ceinture de peignoir n'était jamais sur le peignoir. Il devait déjà "jouer" à ce jeu-là, tout cela, c'étaient des signes avant-coureurs.
J'ai beaucoup de haine. D'abord contre moi-même, de ne pas avoir vu qu'il faisait cela. Comme tous les parents, je l'avais mis en garde sur les dangers de la route, sur le fait de se méfier des inconnus etc. Mais à l'époque, je ne connaissais pas ces "jeux dangereux". Et puis, on se dit aussi 'ma famille est normale', ce genre de drame n'arrive qu'aux autres. Eh bien non. Il faut en parler, faire davantage de prévention. Auprès des parents, à leurs enfants. En parler."
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