Avec les jeux, Google + vise les portefeuilles de Facebook
- Par Le Guide De La Critique
- Le 14/08/2011
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Avec le jeu, Google va passer aux choses sérieuses. Fort d'un succès d'estime et d'un démarrage réussi de son nouveau réseau social Google+, le moteur de recherche va offrir à ses utilisateurs une nouvelle fonctionnalité très prisée des membres de son concurrent Facebook : les jeux sociaux
Dans une note publiée sur son blog officiel, le géant de l'informatique précise qu'une nouvelle page permettra aux utilisateurs de Google + d'accéder à différents types de jeux et d'identifier ceux qui plaisent aux amis qu'ils ont ajoutés à leur cercles d'amitié en ligne. Google va dans un premier temps proposer 16 jeux de développeurs externes et peut déjà revendiquer un joli coup. Damant le pion à Facebook, il sera le premier réseau social à proposer le très populaire "Angry Birds". Ce titre, né sur téléphones portables, a convaincu des millions de joueurs de par le monde que lancer des oiseaux sur des cochons verts est terriblement amusant.
Google +, lancé fin juin, comptait 25 millions d'utilisateurs un mois plus tard, selon le cabinet d'études comScore. Le groupe californien a précisé que le déploiement des jeux sur ce réseau social se ferait progressivement et que cette nouvelle fonctionnalité serait "bientôt" accessible à tout un chacun. Il s'agit d'une évolution majeure dans la tentative de Google de contrer Facebook, les jeux figurant parmi les activités les plus populaires des quelques 750 millions d'utilisateurs du premier réseau social du monde. Surtout, ils permettent de retenir en ligne ces utilisateurs pour des parties endiablées et d'utiliser cette audience pour gonfler les revenus publicitaires. Le succès exponentiel du jeu social fait ainsi la fortune de Facebook mais aussi de ceux qui l'ont inventé ou ont su parier assez tôt sur son ascension.
Zynga a un nouvel ami
Le cas d'école est Zynga, une entreprise qui a su devenir le numéro un de ce secteur grâce à des titres comme Farmville, Treasure Isle ou Mafia Wars qui ont rendu accro des millions d'internautes et ont fait sa fortune. Fondée en 2007 - seulement un an après Facebook - et basée à San Francisco (Californie), l'entreprise revendique "plus de 232 millions de joueurs", principalement sur Facebook. Symbole de l'intérêt pour le nouveau réseau social de Google, Zynga n'hésite pas à fâcher son "meilleur ami" Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, pour aller gagner de l'argent avec Google, le moteur de recherches étant aussi un important investisseur dans la société.
Certes, Zynga ne propose pas encore ses titres les plus célèbres, mais sa présence dans la liste des développeurs sur Google +, en fit long sur les ambitions de Google. L'enjeu est double. Siphonner le portefeuille des membres de Facebook mais aussi celui de ses revenus. Outre la publicité, Facebook prélève en effet une commission de 30 % sur les "achats intégrés" au jeu (in-game purchase, en anglais). Certains internautes payent en effet pour des objets virtuels ou des niveaux supplémentaires, un marché qui s'élève déjà à des centaines de million d'euros. Pour appâter les développeurs, Google casse les prix. Il ne prélève pour l'instant que 5% des revenus de ses nouveaux partenaires. Quand on est challenger, on est toujours prêt à des concessions...
Les Sims aussi deviennent "social"
Les géants historiques du jeu vidéo recrutent des amis. Voyant leurs ventes bousculées sur les consoles "traditionnelles", surtout portables, ils tentent eux aussi de surfer sur la vague du Web social. Arrivée symbolique, "Les Sims" d'Electronic Arts, la licence la plus vendu de l'histoire du jeu vidéo sur PC et console qui permet de gérer la vie d'un être humain, débarque sur Facebook. Encore en phase de test, le jeu compte déjà près d'un million et de demi de "fans". Ça sent le carton...
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