Affaire Vincent Humbert ( droit de mourir ) euthanasié
- Par Le Guide De La Critique
- Le 16/08/2011
- Commentaires (0)
- Dans Actualités et événements
Vincent Humbert était un jeune homme devenu tétraplégique après un accident de la route. Son affaire a soulevé de nombreux commentaires face à son désir de mourir, l'euthanasie étant interdite en France.
Après un grave accident de la route, le 24 septembre 2000, Vincent Humbert ne supportant plus cette vie sans espoir de guérison, il entreprend de nombreuses démarches pour obtenir le droit d'être euthanasié. Il écrit au Président de la République d'alors, Jacques Chirac, auquel il demande un «droit de mourir».
Chronologie
24 septembre 2000 : Vincent, un jeune pompier, est victime d'un grave accident de la route, le rendant aveugle, muet et tétraplégique mais gardant toute sa lucidité. Il est alors hospitalisé au centre hospitalier Hélio-Marin de Berck.
novembre 2002 : grâce à ses voies de communications fonctionnelles (ouïe et pouce droit), Vincent à l'aide de son animatrice Chantal rédige sa requête de « droit de mourir » au Président de la République, afin d'abréger ses souffrances et celles qu'il perçoit chez sa mère.
21 septembre 2003 : sa mère, Marie Humbert, annonce son intention de l'aider.
24 septembre 2003 : Marie Humbert passe à l'acte, lui donnant d'importantes doses de pentobarbital de sodium. Vincent Humbert entre dans un coma profond et est alors admis dans le service de réanimation du Dr. Frédéric Chaussoy. Marie Humbert est immédiatement arrêtée et placée en garde à vue.
25 septembre 2003 : le livre de Vincent Humbert écrit par Frédéric Veille Je vous demande le droit de mourir est publié. Marie Humbert est libérée de sa garde à vue.
26 septembre 2003 : après discussion et accord avec la famille, Le Dr Chaussoy décide d'arrêter toute mesure de réanimation et d'injecter du chlorure de potassium, entraînant le décès de son patient.
automne 2003 : Jean Leonetti, médecin et député des Alpes-Maritimes, est chargé par le Président Jacques Chirac et le gouvernement Raffarin d'une « Mission parlementaire sur l’accompagnement de la fin de vie », d'un projet de Loi relative aux droits des malades et à la fin de vie déposé à l'Assemblée nationale le 26 octobre 2004.
13 et 14 janvier 2004 : le Dr. Chaussoy et Marie Humbert sont mis en examen, le premier pour « empoisonnement avec préméditation » et la seconde pour « administration de substances toxiques ». Les deux accusés ont toujours assumé leur acte et ont provoqué un débat éthique et législatif sur le thème de l'euthanasie, aboutissant à l'adoption d'un « droit à laisser mourir » par le parlement français en avril 2005. Un non-lieu a été délivré en février 2006 sur cette affaire par la juge d'instruction Anne Morvant.
24 septembre 2004 : Marie Humbert se bat avec l'association Faut qu'on s'active ! pour obtenir la dépénalisation de l'exception d'euthanasie en France. Elle lance ainsi une pétition : la « loi Vincent Humbert ». Celle-ci a recueilli près de 300 000 signatures de citoyens.
La Loi relative aux droits des malades et à la fin de vie n° 2005-370 est adoptée par l'Assemblée le 22 avril 2005.
Controverse[modifier]Le 29 novembre 2007, le journal "Le Parisien" publie une entrevue[2] d'Hervé Messager, masseur-kinésithérapeute de Vincent Humbert, dans laquelle il déplore les mensonges et la médiatisation de cette affaire supportée par quelques associations pro-euthanasie : "A partir d’un fait réel, on a brodé tout ce qu’il fallait de douloureux, de souffrance, d’horrible… On a fait croire qu’il avait mal. Il n’avait mal nulle part, je parle physiquement. Pourquoi a-t-on ajouté tout cela ? Pour faire passer une idéologie... On a manipulé complètement la vérité et l’opinion. Cela, je ne le supporte pas." D'après lui, Il s'agit bien plus de la solitude de sa mère désemparée face à la situation. Cette solitude l'a fait entrer dans un rapport fusionnel avec Vincent, en altérant ainsi son jugement.
Pourtant dans le livre "je vous demande le droit de mourir", écrit par Vincent Humbert avec l'aide de Frederic Veille, Vincent explique clairement ses souffrances physiques
empoisonnement préméditation histoire incroyable ADMD euthanasie mourir Autolyse tentative suicide Idée suicidaire